Illustration/SIPA
Les forces arabo-kurdes ont entamé l’offensive crurciale contre la ville de Raqqa, tenue par Daesh depuis trois ans. La bataille de Mossoul, en Irak, est entreé dans sa phase finale.
Tallal Sello, le porte-parole des Forces démocratiques syroennes (FDS) a déclaré mardi 6 juin que ses hommes ont entamé la "grande bataille" de Raqqa. Les unités engagées contre Daesh sont composées de combattants kurdes et arabes et soutenues par la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis. L’assaut contre la capitale de facto de l’organisation terroriste en Syrie a donc commencé, alors que celle contre Mossoul, en Irak, entre dans sa phase finale.
L’assaut contre Raqqa est l’ultime étape de l’offensive baptisée "Colère de l’Euphrate" qui vise à éradiquer définitivement Daesh du Moyen-Orient. Lancée le 5 novembre 2016 par la coalition internationale, cette offensive terrestre est appuyée par des frappes aériennes et des armes de pointe qu’elle a fournies. Tallal Selo s’est toutefois gardé de communiquer un calendrier précis.
Rojda Felat, le commandant des FDS a déclaré que ses hommes sont entrés dans le quartier de Mechleb, dans l’est de Raqqa. La stratégie de la coalition anti-Daesh consiste d’abord à isoler la ville et de harceler l’ennemi. La deuxième phase, entamée le 10 décembre 2016, vise à conquérir les quartiers. Des véhicules blindés américains ont été envoyés sur place fin janvier.
Plusieurs dirigeants de Daesh ont quitté Raqqa, fuyant l’avancée des unités de la coalition internationale. Entre février et juin de cette année, le territoire contrôlé par l’organisation terroriste dans la région s’est réduit comme une peau de chagrin. Il ne représente plus que quelques villes sur les rives du fleuve Euphrate, en direction de l’Irak où les forces djihadistes subissent également de lourds revers.
Raqqa est la première grande ville de Syrie conquise par Daesh et qui a été intégré au pseudo-califat en juin 2014. A majorité sunnite, elle a connu les pires exactions perpétrées par l’organisation terroriste, avec notamment des exécutions publiques par pendaison, crucifixion et décapitation. Par ailleurs, les terroristes utilisent les civils comme boucliers humains, comme à Mossoul.
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