Afin de renforcer la lutte contre la drogue dans son pays, le président des Philippines Rodrigo Duterte a mis en place un dispositif important en multipliant les appels à tuer les trafiquants.
Les organisations de défense des droits de l’homme s’inquiètent
Après cet appel du président des Philippines Rodrigo Duterte, neuf personnes, suspectées de trafic de drogue, ont été tuées dans la nuit de vendredi à samedi dans le pays. Dans sa promesse de campagne électorale, le chef de l’Etat philippin élu le 9 mai a déclaré vouloir éradiquer la criminalité en six mois. Dans cette perspective, il a autorisé les forces de sécurité de tirer afin de tuer. Une permission qui a provoqué l’inquiétude des organisations de défense des droits de l’homme qui appréhendent des exécutions extrajudiciaires de masse.
103 suspects tués entre le 10 mai et le 7 juillet
Samedi à l’aube, les forces de l’ordre ont mis en place une opération dans la ville de Matalam, à environ 900 km au sud de Manille, la capitale des Philippines. D’après Romeo Galgo, un porte-parole de la police régionale, cité par 20 Minutes, huit "personnalités de la drogue", dont une femme, ont été tuées. A Manille, la police a ensuite retrouvé le corps d’un homme, dont le cadavre était couvert d’un carton portant l’inscription "je suis un dealer". Ces assassinant ne sont pas les premiers. En effet, la police qui affirme agir dans le cadre de la loi, a déclaré avoir tué 103 suspects entre le 10 mai et le 7 juillet.
Tuez le moindre drogué
Le président des Philippones Rodrigo Duterte a également lancé un appel à la rébellion communiste, l’une des plus anciennes insurrections d’Asie, à mener sa propre guérilla. "Si vous connaissez le moindre drogué, allez-y et tuez-le", avait-il indiqué la semaine dernière devant une foule de près de 500 personnes.