Les connexions internet étaient totalement interrompues dans le pays communiste lundi. La Corée du Nord serait la cible de représailles américaines suite à l’attaque informatique contre Sony Pictures.
C’est la société américaine Dyn Research, spécialisée dans la cybersécurité qui a confirmé l’information ce lundi selon laquelle les connexions Internet entre la Corée du Nord et le reste du monde sont interrompues. "En général, on détecte de courtes interruptions, mais jamais de problèmes continus de connexion. Je ne serais pas surpris qu’ils soient en train d’encaisser une attaque à l’heure actuelle" a expliqué Doug Madory, chargé des questions internet, sur le récit du Monde.
Par ailleurs, CloudFlare, une compagnie similaire établie à San Francisco, a indiqué que le peu de connexions qui subsistent en Corée du Nord sont "cramées". La possibilité d’un problème technique majeur de routeurs n’est pas écartée pour expliquer la coupure générale de ces connexions, mais comme le précise Doug Madory, cette coupure "dure depuis plusieurs heures, et empire au lieu de s’améliorer".
De son côté, le président américain Barack Obama a fait une promesse de donner une réponse "proportionnée" à la cyberattaque, qui notons-le représente la plus grave jamais apparue aux Etats-Unis, sans toutefois donner la nature. Je "ne pense pas que cela ait été un acte de guerre [mais] un acte de cyber-vandalisme qui a été très coûteux", a précisé le locataire de la Maison Blanche lors d’une interview accordée à CNN, dimanche. Restant aux Etats-Unis qui ont soupçonné la Corée du Nord d’être à l’origine du piratage informatique de Sony, la porte-parole adjointe au département d’Etat, Marie Harf a déclaré ne pas pouvoir donner de commentaires sur les informations d’une coupure de l’accès à Internet en Corée du Nord. L’administration Obama "examine une série d’options" pour répondre à la cyberattaque, a-t-elle ajouté. Et Marie Harf de poursuivre : "parmi nos réponses, certaines seront visibles, d’autres pas."
Si "l’attaque était d’origine américaine, ce que les Etats-Unis ne reconnaîtront probablement jamais, ce serait une tentative inédite des Etats-Unis d’attaquer les connexions Internet d’un pays souverain. Jusqu’ici, la plupart des opérations menées par les Etats-Unis se sont résumées à du cyberespionnage pour collecter des informations ou des communications de personnes soupçonnées de terrorisme", commente le quotidien américain New-York Times.
Le département d’Etat américain estime que le gouvernement nord-coréen "a une longue histoire en matière de dénégations de responsabilité" et il devrait reconnaître sa responsabilité, ce que Pyongyang conteste absolument. Ce dernier propose qu’on réalise une enquête conjointe avec les Etats-Unis car il est certain de prouver son innocence. Dans la foulée, le gouvernement nord-coréen met en garde contre les "graves conséquences" des accusations portées à son encontre.