Le cessez-le-feu entre le Hamas et Israël entre dans le troisième et dernier jour. A la question, la trêve se poursuivra-t-elle, le Hamas a d’ores et déjà annoncé qu’il refuse de prolonger le cessez-le-feu.
Dans la bande de Gaza, les armes resteront silencieuses jusqu’à ce jour, à 8 heures précisément. Alors que les négociations israélo-palestiniennes se poursuivent au Caire, le Hamas a annoncé qu’il ne prolongerait pas la trêve, rapporte ainsi Le Figaro. Mercredi 6 août, le chef adjoint du Hamas, Moussa Abou Marzouk, a déjà affirmé qu’il n’y avait pas d’accord sur une prolongation de 72 heures du cessez-le-feu avec Israël dans la bande de Gaza.
Selon le Hamas, il ne cèdera à aucun cessez-le-feu tant qu’Israël refuse d’accéder à ses demandes. "Nous refusons de prolonger le cessez-le-feu, c’est une décision finale, Israël n’a rien proposé et n’a pas accepté de mettre un terme au blocus", ont déclaré deux hauts responsables du Hamas, membres de la délégation palestinienne qui négociait au Caire la prolongation de la trêve. Un responsable du djihad islamique, un autre groupe combattant à Gaza, a également annoncé à l’AFP que son mouvement ne prolongera pas le cessez-le-feu.
Si la trêve devait durer jusqu’à vendredi à 8 heures (heure locale), deux roquettes tirées depuis la bande de Gaza ont touché Israël dans la nuit du jeudi, sans faire de victime. Les brigades Al-Qassam, la branche armée du Hamas, ont déjà fait savoir qu’elles sont prêtes "à se lancer de nouveau dans la bataille".
De son côté, Israël avait indiqué mercredi soir qu’il accepte une prolongation sans condition du cessez-le-feu en vue d’une trêve durable. "Israël ne voit aucun problème à ce que le cessez-le-feu soit prolongé sans condition", a dit un responsable à l’AFP sous couvert de l’anonymat.
Jeudi, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, doutait de la poursuite de la trêve : "Je ne suis pas sûr que la bataille soit terminée", a-t-il affirmé sur la chaîne américaine Fox News. Selon lui : "Tout dépend si le Hamas veut continuer cette bataille. Je pense que nous devons trouver une solution pacifique, si on le peut. Israël n’a rien contre le peuple de Gaza et veut l’aider à se débarrasser de la tyrannie effrayante du Hamas".
Depuis le début du conflit, le Hamas réclame la levée du blocus terrestre et maritime imposé par Israël et l’Egypte. L’extension des zones de pêche au large de Gaza, l’ouverture d’un port et d’un aéroport à Gaza font également partie des exigences du mouvement islamiste, tout comme la réouverture du point de passage de Rafah vers l’Égypte. Enfin, le Hamas exige la libération d’une soixantaine de prisonniers palestiniens, rapporte Le Parisien.
Près d’un mois après le début du conflit qui a fait 1.890 morts dans la bande de Gaza, essentiellement des civils selon le gouvernement palestinien, le côté israélien enregistre la mort de 64 soldats et trois civils.