KONRAD K./SIPA
La CIA et son ancien directeur Mike Pompeo sont accusés de violation du droit constitutionnel à la protection des conversations privées, en l’occurrence avec fondateur de WikiLeaks Julian Assange qui est australien.
La plainte déposée par les avocates Margaret Ratner Kunstler et Deborah Hrbek, ainsi que les journalistes Charles Glass et John Goetz, tous de nationalité américaine, vise la CIA et son ancien directeur Mike Pompeo. Ces derniers sont en effet accusés d’avoir enregistré leurs conversations avant de copier le contenu de leurs téléphones et ordinateurs. Il est mentionné dans le document que le service de renseignement a violé le droit constitutionnel à la protection des conversations privées aux Etats-Unis, en l’occurrence avec Julian Assange, qui est un ressortissant australien, rapporte BFMTV. La plainte dénonce la collaboration de la CIA avec l’entreprise de sécurité Undercover Global engagée par l’ambassade de l’Equateur à Londres, où Julian Assange s’était alors réfugié. L’entreprise en question était alors chargée d’espionner le fondateur de WikiLeaks, ses avocats, des journalistes et les autres personnes qu’il rencontrait.
D’après l’avocat des plaignants Robert Boyle, ces faits supposés d’espionnage ont entaché le droit de Julian Assange à un procès équitable. Et pour cause : "le gouvernement connaît désormais le contenu de ces échanges", a-t-il déclaré à des journalistes. "Il devrait y avoir des sanctions, jusqu’au rejet de ces charges ou au retrait de la demande d’extradition, en réponse à ces activités si clairement inconstitutionnelles", a-t-il estimé. Il est indiqué dans la plainte que l’entreprise Undercover Global basée en Espagne a pour le compte de la CIA obtenu des informations sur les appareils électroniques des plaignants, notamment des échanges avec Julian Assange. Des microphones ont été installés dans l’édifice, et les enregistrements ainsi que les images de télésurveillance ont également été ensuite envoyés à l’agence américaine.
Accusé d’avoir publié en 2010 des câbles diplomatiques portant sur les guerres en Afghanistan et en Irak, Julian Assange risque l’extradition de la Grande-Bretagne vers les Etats-Unis.
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