Un incendie présumé est à l’origine de ce drame ayant coûté la vie à 68 personnes dans le commissariat principal de Valence, dans le nord du Venezuela.
Le parquet vénézuélien a annoncé mercredi la mort de 68 personnes dans un "incendie présumé". Le drame s’est produit dans le commissariat principal de Valence, dans le nord du pays. Une ONG de défense des droits des détenus a déclaré qu’une mutinerie de dizaines de détenus aurait éclaté auparavant. Le général Tarek William Saabcité par France Info a immédiatement réagi en désignant quatre procureurs pour faire de la lumière sur ces terribles évènements survenus dans le commissariat principal de l’Etat de Carabobo.
Les premiers éléments de l’enquête ont révélé que les victimes sont 66 hommes et deux femmes qui sont venus rendre visite à des détenus. Des dizaines de familles vénézuéliennes ont alors perdu des proches dans cet incendie. Le drame a eu lieu tôt mercredi matin lors d’une tentative d’évasion, rapporte l’ONG citée par 20 Minutes. Les détenus auraient brûlé des matelas avant de récupérer l’arme d’un gardien. Des photographies prises par des membres de l’ONG montrent le corps d’un homme brûlé et des pompiers en train d’intervenir pour maîtriser les flammes.
A cause de la surpopulation dans les prisons du Venezuela, les forces de l’ordre sont contraints d’utiliser les commissariats comme lieux de détention de longue durée. Une situation qui va à l’encontre de la loi selon laquelle les prévenus ne peuvent y rester que quarante-huit heures et pas plus.
#Carabobo Se confirma la cifra de 66 detenidos y 2 mujeres muertos dentro de los calabozos de la comandancia de PoliCarabobo por quemaduras y asfixia. Familiares aún esperan la lista con todos los nombres de los fallecidos. El motín inició en horas de la madrugada, aún no 1/2 pic.twitter.com/TNaF4bCVQq
— Roman Camacho (@RCamachoVzla) 29 mars 2018