Un sous-traitant chargé d’une partie des essais cliniques du vaccin contre le coronavirus de Pfizer aurait commis des manquements lors des tests. L’affaire a été dévoilé dans un article de "British Medical Journal", publié mardi 2 novembre.
Le Ventavia Research Group, créé en 2013, était chargé, l’an passé, par Pfizer d’évaluer l’efficacité de son vaccin contre le coronavirus. Une enquête publiée, le 2 novembre dans la revue British Medical Journal (BMJ), dénonce cependant une falsification de données et des problèmes de sécurité lors des tests.
Le scandale, surnommé le PfizerGate, a été relayé par les médias et largement partagé sur les réseaux sociaux. Alors que le groupe, géré "par des médecins qualifiés, des coordinateurs de recherche clinique certifiés", se vante "d’exceller" dans les essais cliniques, pourtant à en croire le BMJ, cette excellence serait relative.
Le groupe aurait commis plusieurs erreurs lors des essais cliniques, selon les accusations sont portées par une ancienne employée, Brook Jackson, citée par la revue médicale. Cette femme avait travaillé pendant deux semaines lors des essais du vaccin Pfizer/BioNTech, avant d’être licenciée.
Brook Jackson a affirmé avoir été témoin de nombreux manquements. Outre la falsification de données, Ventavia aurait également "tardé à assurer le suivi d’effets secondaires". Ces négligences mettent en cause l’intégrité des données récoltées et compromettent la sécurité des patients.
Selon l’information relayée par Franceinfo, Brook J. aurait remonté les soucis à plusieurs reprises, mais rien n’aurait été fait. Alerté en 2020, Pfizer a quand même poursuivi ses collaborations avec l’entreprise.
Ces essais ont conduit à l’autorisation du vaccin dans plusieurs pays, dont les Etats-Unis et les pays de l’Union européenne. Les accusations ne concerneraient cependant que 2% des essais cliniques menés et ne remettraient pas en cause l’efficacité de l’antidote.