Tsiory Ny Aina Andriantso/AP/SIPA
Selon l’Unicef, plus de 180 millions d’enfants de moins de 5 ans, ce qui équivaut à plus d’un quart de cette tranche d’âge à l’échelle mondiale, souffrent de ce qu’on appelle une "pauvreté alimentaire sévère". Cette situation expose ces enfants à des risques graves pour leur santé, du fait d’une alimentation insuffisante en nutriments essentiels et variés.
Le rapport de l’Unicef révèle que près de 66% des enfants de moins de 5 ans dans les pays à revenus faibles et moyens ne consomment pas les cinq groupes alimentaires recommandés, tandis que 27% se limitent à seulement deux groupes. Cette carence alimentaire, concentrée dans 20 pays, entraîne des risques accrus de malnutrition sévère, compromettant la santé et le développement des enfants. Cette réalité, soulignée par Harriet Torlesse et Catherine Russell de l’Unicef, met en lumière l’urgence d’actions concertées pour assurer un accès adéquat à une alimentation nutritive, élément essentiel pour briser le cycle de la pauvreté alimentaire et favoriser l’épanouissement des générations futures.
Conformément aux directives de l’Unicef, il est recommandé que les jeunes enfants consomment quotidiennement des aliments provenant d’au moins cinq des huit groupes alimentaires recommandés. À savoir : le lait maternel, les céréales, les fruits et légumes riches en vitamine A, les viandes ou poissons, les œufs, les produits laitiers, les légumineuses et d’autres fruits et légumes.
> À lire aussi : En 2023, la France recensait 5,3 millions de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté
Selon Catherine Russell, ces "enfants qui consomment seulement deux groupes alimentaires par jour, par exemple du riz et un peu de lait, ont 50% plus de probabilité de subir des formes graves de malnutrition", rapportent Le Figaro et d’autres médias français. Pour sa part, Harriet Torlesse, qui est une des auteures du rapport, si ces enfants réussissent à survivre et grandir, "ils ne s’épanouissent pas. Ils réussissent moins bien à l’école, et à l’âge adulte, ils ont plus de mal à gagner leur vie, cela entretient un cycle de pauvreté de génération en génération". Elle insiste que "le cerveau, le cœur, le système immunitaire, importants pour le développement, pour la protection contre les maladies, dépendent des vitamines, des minéraux, des protéines".
> Toute l’actualité internationale sur LINFO.re
