Quelques feuilles du livre de John Bolton, ex-conseiller à la Sécurité nationale, ont été publiées dans plusieurs médias américains, mercredi 17 juin.
L’administration Trump essaie de faire bloquer la parution des mémoires de l’ancien conseiller à la Sécurité nationale, John Bolton. Prévu pour le 23 juin prochain, son livre est déjà en tête des ventes sur Amazon, note 20 Minutes. Cependant, plusieurs pages dudit livre ont été publiées, mercredi 17 juin, dans le Washington Post, le New York Times et le Wall Street Journal.
John Bolton a décrit un portrait dévastateur du président Donald Trump dans "The Room Where It Happened, A White House Memoir (La pièce où ça s’est passé en français)". Selon ses dires, ce dernier aurait monnayé la politique étrangère des États-Unis afin de servir sa réélection et ses intérêts personnels.
En marge du sommet du G20 à Osaka, le président américain Donald Trump aurait demandé à son homologue chinois, Xi Jinping, de faire en sorte qu’il emporte la prochaine élection présidentielle. Le locataire de la Maison-Blanche aurait souligné "l’importance des agriculteurs et de l’augmentation des achats chinois de soja et de blé sur le résultat de l’élection dans les États américains ruraux."
L’ex-conseiller de la Sécurité nationale a, en outre, dénoncé la levée des sanctions contre le groupe de télécoms chinois ZTE, contre un accord commercial avec Pékin.
Selon les mémoires de John Bolton, le président Donald Trump aurait la volonté de rendre des services à des autocrates, dont le président turc Recep Tayyip Erdogan. Ce dernier lui aurait demandé de l’aide pour une entreprise visée par des autorités judiciaires américaines, rapporte 20 Minutes. John Bolton a écrit que le président américain lui aurait répondu de régler le problème.
CNN a affirmé plus tard que la banque turque Halkbank a finalement été inculpée malgré les pressions du ministère de la Justice.
Les faits se sont produits à Osaka en 2019. Donald Trump aurait donné sa bénédiction sur la construction de camps de concentration dans le Xinjiang. L’homme fort des États-Unis aurait pensé que c’était la bonne chose à faire.
John Bolton décrit le président Trump comme une personne "ignare". Il aurait demandé à l’ancienne Première ministre britannique, Theresa May, si le Royaume-Uni était une puissance nucléaire. Donald Trump aurait aussi demandé son chef de cabinet si la Finlande faisait partie de la Russie.
D’après l’ex-conseiller, les responsables de l’administration Trump se moquent du président américain derrière son dos. Le secrétaire d’État Mike Pompeo aurait dit que Donald Trump racontait des conneries au dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, durant leur sommet en 2018.