Le dépeceur canadien présumé est arrivé lundi 18 juin à Montréal où il doit être jugé. Il a voyagé sous haute surveillance, à bord d’un avion militaire en provenance de Berlin.
Extradé depuis Berlin, le Canadien Luka Rocco Magnotta est arrivé lundi 18 juin au Canada où il doit être jugé.
L’auteur présumé du meurtre et du dépeçage du corps d’un étudiant chinois Montréal doit comparaître ce mardi 19 juin au palais de justice de Montréal. "Le suspect a voyagé en compagnie de six agents du service de police de Montréal dans un avion militaire qui a atterri à l’aéroport de Mirabel, au nord de la ville".
Interpellé le 4 juin dernier dans un cybercafé à Berlin, Luka Rocco Magnotta alias "le dépeceur de Montréal" était activement recherché et il s’avère que cet homme a séjourné à Paris avant de se rendre en Allemagne.
Agé de 29 ans, Luka Rocco Magnotta est accusé d’avoir "tué un étudiant chinois de 33 ans, à coups de pic à glace, dans la nuit du 24 au 25 mai, avant de le démembrer et d’envoyer par la poste à des écoles de Vancouver les pieds et les mains de sa victime. Il a également mis en ligne sur Internet une vidéo dans laquelle on le voit manger des parties du corps de sa victime".
Pour rappel : le Canada avait demandé l’extradition de Lukka Rocco Magnotta à l’Allemagne après son arrestation. Le suspect n°1 dans cette sordide affaire ne s’était pas opposé à cette requête.
"La coopération entre notre gouvernement et la communauté internationale a rapidement permis le retour au pays de cet individu afin qu’il réponde de ses actes devant la justice. Il est important que les Canadiens aient l’assurance que ceux qui sont accusés de crimes graves feront face à la justice dans toute sa rigueur" a déclaré le ministre de la Justice canadien.
Au Canada, Lukka Rocco Magnotta risque la prison à perpétuité. La peine capitale a été abolie en 1976. Le "dépeceur" de Montréal est poursuivi pour "meurtre", "outrage à cadavre", "publication de choses obscènes", "envoi par la poste de choses obscènes" et "harcèlement criminel" à l’encontre du premier ministre canadien, Stephen Harper, et d’autres personnes.