Illustration - SIPA- Martial Trezzini/AP/SIPA
"Nous vivons à une époque de danger sans précédent, et l’horloge de l’apocalypse représente cette réalité", a expliqué Rachel Bronson, présidente du Bulletin of the Atomic Scientists, chargé du projet de l’horloge de l’apocalypse.
Le groupe de scientifiques gérant l’horloge de l’apocalypse, qui surveille la fin des temps, a tiré la sonnette d’alarme ce mardi 24 janvier. Le "Bulletin of the Atomic Scientists" (lien en anglais), chargé de ce projet symbolique depuis 1947, a annoncé lors d’une conférence de presse à Washington que la fin du monde n’a jamais été aussi proche. Son nouvel horaire, censé mesurer l’imminence d’une catastrophe mondiale, a en effet révélé qu’il a été avancé de 10 secondes. Plus précisément, il indique désormais minuit moins 90 secondes et se rapproche de minuit, l’heure fatidique définie par les scientifiques comme la fin des temps.
Le chiffre révélé est un record depuis la création de l’horloge de l’apocalypse, rapporte Franceinfo. Depuis 2020, l’horloge était fixée à minuit moins 100 secondes tout rond. "Nous avançons l’horloge, et c’est le plus près qu’elle ait jamais été de minuit", a précisé le groupe en dévoilant le nouvel horaire. Il a surtout mis en avant, mais pas uniquement, les dangers de la guerre en Ukraine et le risque élevé d’une escalade nucléaire. La crise climatique, les événements dévastateurs, comme la pandémie de Covid-19 constituent également des menaces permanentes. "Nous vivons à une époque de danger sans précédent, et l’horloge de l’apocalypse représente cette réalité", a confié Rachel Bronson, présidente du Bulletin of the Atomic Scientists.
Les scientifiques ne prennent pas à la légère la décision d’avancer l’horaire. "Le gouvernement américain, ses alliés de l’Otan et l’Ukraine ont à leur disposition une multitude de canaux de dialogue ; nous exhortons les dirigeants à faire leur maximum pour les examiner tous afin de reculer l’horloge", a appelé Rachel Bronson. Le communiqué de ce groupe d’experts, composé de treize prix Nobel, sera disponible en plusieurs langues, y compris en anglais, en russe et pour la première fois en ukrainien, a-t-elle précisé.
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