Sania Khan, 29 ans a été connue sur le réseau social en tant que porte-parole des femmes qui lutte contre le traumatisme du mariage et la stigmatisation du divorce dans la communauté musulmane d’Asie du Sud.
Le corps sans vie de Sania Khan, 29 ans, a été retrouvé dans l’appartement familial, situé à Chicago (Etats-Unis) le 18 juillet dernier.
Comme le rapporte TF1, la jeune femme a été tuée par balle à l’arrière de la tête. Son ex-mari, Raheel Ahmad, 36 ans a retourné l’arme contre lui à l’arrivée de la police. Ce dernier a été transporté à l’hôpital, mais il a succombé à ses blessures. Les forces de l’ordre ont conclu qu’il s’est suicidé après avoir tué son ex-femme, selon Le Journal de Montréal.
Sania Khan, une jeune photographe pakistano-américaine est connue récemment sur TikTok en tant que porte-parole des femmes luttant contre le traumatisme du mariage et la stigmatisation du divorce dans la communauté musulmane d’Asie du Sud.
Elle a fréquenté Raheel Ahmad pendant 5 ans avant de l’épouser en juin 2021. Au micro de BBC News, un ami d’enfance a rapporté qu’ils ont eu un fabuleux mariage pakistanais qui est pourtant, construit sur une base de mensonge et de manipulation. En effet, ses proches ont affirmé que son ex-mari avait des problèmes de santé mentale depuis longtemps. En décembre, le trentenaire a fait une importante crise, et Sania Khan lui aurait confié ne pas se sentir en sécurité.
Avec le soutien de ses amis, Sania a demandé le divorce et a obtenu une audience en août pour finaliser la séparation malgré le fait que la séparation est considérée comme honteux dans sa communauté et qu’elle se sent extrêmement seule. Elle a également sollicité une ordonnance restrictive et a décidé de changer les serrures de ses portes.
Par la suite, la jeune femme a commencé à partager son histoire sur TikTok, se décrivant comme "le mouton noir" de sa communauté.
"Vivre un divorce en tant que femme sud-asiatique donne parfois l’impression d’avoir échoué dans la vie", a-t-elle expliqué sur le réseau social. Selon ses dires, les membres de sa famille lui ont signifié que si elle quittait son mari, elle laisserait ’Shaytân’ (le diable en arabe) gagner, qu’elle s’habille comme une prostituée et que si elle retourne dans sa ville natale, ils se tueront.
La mort de Sania a ébranlé ses amis et ses plus de 20 000 abonnés en ligne, ainsi que d’autres femmes sud-asiatiques qui disent avoir ressenti la pression de rester dans des relations malsaines pour le bien des apparences.
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