Illustration - Yegor Aleyev/TASS/Sipa USA/SIPA
Le ministère américain de la Justice a annoncé jeudi 3 août que six policiers blancs du Mississippi ont reconnu avoir torturé deux Afro-Américains pendant deux heures, utilisant notamment un godemiché, mais également une épée et des tasers.
La représentante du ministère Kristen Clarke a déploré devant la presse que ce fait divers sordide est un "exemple horrible et frappant de mauvais comportement policier, qui n’a pas sa place dans notre société", fustigeant des actes "motivés par des préjugés raciaux et par la haine". Les six agents, dont certains font partie de la notoire ’Brigade des voyous’ connue pour sa brutalité, ont avoué être poursuivis par la justice et ne sont plus en fonction. Une enquête est en cours concernant leurs actes, suscitant des inquiétudes sur le comportement de leur unité.
En début d’année, ils ont fait irruption sans autorisation ni justification dans une résidence située à Braxton, une petite localité du sud des États-Unis. Selon un communiqué émis par le ministère, les deux hommes noirs présents sur place ont été leurs victimes.
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Selon les déclarations de Kristen Clarke, les policiers ont menotté les victimes et les ont soumises à des actes de torture, accompagnés d’"insultes raciales", selon les médias français comme Le Figaro. Les accusations portent sur des agressions sexuelles avec un godemiché et l’administration de 17 décharges électriques à l’aide de tasers. Les agents les ont également humiliés en les forçant à ingérer de l’alcool, de l’huile de cuisine, du lait et divers liquides. L’un des deux Afro-Américains a été agressé avec "une épée en métal". Ce calvaire a duré 2 heures. L’un des policiers est allé jusqu’à tirer dans la bouche d’une des victimes.
En ajoutant à leur sinistre conduite, les agents ont mis en scène un mobile d’intervention en plaçant un pistolet à grenaille sur l’un des hommes noirs et de la méthamphétamine sur les lieux. Ils ont ensuite falsifié des rapports et menti de façon répétée aux enquêteurs.
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