Les parents d’une école primaire à San Francisco, aux Etats-Unis, ont éprouvé de l’indignation après avoir appris qu’une institutrice souffrant de cancer et en congé de maladie devait payer le salaire de son remplaçant.
Conformément au code de l’éducation en vigueur en Californie (Etats-Unis) depuis 1976, les enseignants malades sont contraints de rembourser le coût de leur suppléant au-delà de dix jours d’absence. Une porte-parole du district scolaire, Laura Dudnick, citée par Le Monde, a assuré que cette situation n’était "pas propre au district ou à San Francisco".
Elle a expliqué que les instituteurs du district ont droit à 10 jours de congé de maladie par an et peuvent les cumuler s’ils ne les utilisent pas. Une fois ces jours de maladie épuisés, ils ont alors droit à une prolongation de 100 jours, au cours desquels ils perçoivent la totalité de leur salaire déduit de celui d’un remplaçant.
Institutrice en deuxième année de maternelle à Glen Park Elementary, une femme travaillant dans l’établissement depuis plus d’une quinzaine d’années souffre d’un cancer du sein. En congé pour le reste de l’année, elle paye près de 200 dollars par jour (environ 180 euros) pour la remplacer, selon les médias locaux.
De nombreux parents d’élèves sont scandalisés par la situation de l’enseignante, qui avait demandé aux médias s’intéressant à son cas de ne pas divulguer son nom. Comme toutes ces personnes, Elia Hernandez a réagi : "Ce n’est pas juste. C’est fou !". Certains estiment même qu’il devrait y avoir une erreur.
Des parents ont organisé une collecte de fonds sur internet pour aider cette institutrice. D’après les médias, cette initiative aurait permis de lever près de 14 000 dollars.
Le responsable du syndicat qui représente les enseignants de Californie, Eric Heins, a déclaré que ce sujet pourrait faire partie des prochaines négociations. Il a toutefois déploré le fait de travailler dans le cadre d’un système éducatif public qu’il qualifie de passif sur le plan financier.
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