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À la suite d’une enquête sur des abus sexuels commis par des centaines de prêtres en Pennsylvanie, dans le nord-est des États-Unis, le Vatican a exprimé jeudi soir sa "honte et colère". Le pontife argentin s’est dit être du côté des victimes, comptant près de 1 000.
Le Vatican a éprouvé non seulement sa douleur et sa honte, mais aussi sa colère après que l’Église catholique locale ait couvert les abus sexuels perpétrés par plus de 300 prêtres en Pennsylvanie, aux États-Unis. Le pape François a indiqué qu’il soutenait les victimes.
"Les victimes doivent savoir que le pape est de leur côté. Ceux qui ont souffert sont sa priorité et l’Église veut les écouter pour éradiquer cette horreur tragique qui détruit la vie des innocents", a annoncé dans un communiqué le Vatican.
Les services du procureur de Pennsylvanie ont publié leur enquête mardi 14 août sur ces abus impliquant au moins 1 000 enfants victimes et plus de 300 hommes d’Eglise.
Tous les cas suspectés d’abus sexuels ont été frappés par la prescription et par conséquent, ne peuvent plus être poursuivis pénalement, selon le rapport final d’un jury. Cependant, ce dernier a pu rendre publics les noms de dizaines de prêtres accusés de pédophilie. Les victimes avaient toutes moins de 10 ans au moment des faits, selon le rapport.
Deux hommes d’Église ont quand même été poursuivis pour des agressions sexuelles répétées sur des enfants. Les plus récentes remontaient à 2010.
Les jurys ont souligné dans son rapport que les abus sexuels des enfants n’ont pas encore disparu dans les Églises catholiques, même si elles ont évolué ces quinze dernières années.
"Des prêtres violaient des petits garçons et des petites filles et les hommes d’Église qui étaient leurs responsables n’ont rien fait. Durant des décennies", ont écrit les membres du jury.
Très souvent, les hauts responsables de l’Église n’ont jamais été condamnés, selon le rapport.
"Des évêques et des cardinaux ont, pour l’essentiel, été protégés. Beaucoup ont été promus. Tant que cela ne change pas, nous pensons qu’il est trop tôt pour refermer le chapitre des scandales sexuels de l’Église catholique", ont rajouté les jurys..
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(Source : Le Monde)
