Une adolescente et sa mère sont poursuivies pour un avortement illégal dans l’État du Nebraska, aux États-Unis. Ces accusations interviennent après que Facebook a livré leurs messages privés à la police.
Dans l’État du Nebraska (États-Unis), l’avortement est légal uniquement jusqu’à 20 semaines de grossesse. Les sénateurs ont refusé d’abaisser ce délai à 12 semaines. Enceinte de près de 6 mois, soit entre 23 et 27 semaines de grossesse, Celeste Burgess, une adolescente de 17 ans, a eu recours à une interruption volontaire de grossesse, avec l’aide de sa mère.
Grâce à des preuves récoltées avec l’aide de Facebook, qui a transmis leurs messages privés à la police, les deux femmes sont poursuivies pour un avortement clandestin, rapportent les médias. D’après la justice américaine, l’adolescente avait ingéré une pilule abortive au-delà du délai légal. Avec l’aide de sa maman, elle aurait ensuite enterré le fœtus.
La jeune femme est poursuivie pour "dissimulation ou abandon d’un corps humain", "dissimulation de la mort d’une autre personne" et "fausse déclaration". Quant à sa mère, elle est poursuivie pour "pratique d’un avortement passé 20 semaines de grossesse", "pratique d’un avortement par un médecin non agréé" et "dissimulation d’un corps humain".
L’affaire a été révélée par Forbes et d’autres médias en début de semaine. Les charges visant les deux femmes se fondent sur les messages échangés sur Facebook. À la suite de cette affaire, la question de la confidentialité des données des utilisateurs fait débat. Le rôle joué par le réseau social a suscité la colère des internautes. Ces derniers appellent à quitter la plateforme.