Laurence Geai/SIPA (illustration)
Le Brésilien Ronaldo Lima, dit "Brabo" a été jugé pour le meurtre des deux militaires français Stéphane Moralia et Sébastien Pissot en 2012 en Guyane.
La justice brésilienne a condamné Ronaldo Lima, dit "Brabo", à 130 ans de prison pour le meurtre en 2012 de deux militaires français par un gang d’orpailleurs en Guyane. La sentence à l’égard du Brésilien a été prononcée jeudi dernier, à l’issue de 17 heures de jugement, rapporte 20 Minutes citant le Parquet fédéral de l’Amapa, Etat frontalier avec la Guyane. L’arrestation de "Brabo" a eu lieu à Macapa, capitale de l’Amapa, un mois après le double meurtre survenu le 27 juin 2012. Depuis son interpellation, il était détenu au Brésil. Le chef présumé du gang, Manoel Ferreira, dit "Manoelzinho", devait également être jugé dans le cadre du même procès, mais il est mort en janvier dernier des suites d’une insuffisance respiratoire.
Les deux militaires français ont été tués au cours d’une opération de lutte contre l’orpaillage illégal à Dorlin (sud-ouest de la Guyane). Des hommes armés de fusils d’assaut ont alors attaqué l’adjudant Stéphane Moralia, 28 ans, et le caporal-chef Sébastien Pissot, 33 ans, appartenant au 9e Régiment d’infanterie de marine (Rima), victimes d’une embuscade. Sébastien Pissot est mort sur le coup et Stéphane Moralia a succombé à ses blessures lors de son évacuation. L’attaque a également fait trois blessés. En octobre 2016, la cour d’assises de Fort-de-France en Martinique a condamné quatre orpailleurs brésiliens à des peines allant de 18 ans de prison à la réclusion criminelle à perpétuité. "Brabo" et "Manoelzinho" n’ont pas assisté au procès faute de convention d’extradition de la France avec le Brésil.
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