Téhéran, par le biais de Nasser Kanani, porte-parole du ministère des Affaires Étrangères, s’est exprimé officiellement depuis l’attaque de Salman Rushdie.
Salman Rushdie a été poignardé vendredi lors d’une conférence près de New York. Pour la première fois depuis cette agression au couteau, Téhéran a déclaré ce lundi démentir "catégoriquement" tout lien avec l’assaillant de l’écrivain britannique. "Nous démentons catégoriquement" tout lien entre l’agresseur et l’Iran et "personne n’a le droit d’accuser la République islamique d’Iran", a déclaré Nasser Kanani, porte-parole du ministère iranien des Affaires Étrangères sur le récit de BFMTV.
Depuis 1989, Salman Rushdie était la cible d’une fatwa prononcée par l’iman Khomeini, le guide suprême de la révolution islamique iranienne. Ce dernier avait alors appelé tous les musulmans zélés du monde où qu’ils se trouvent à exécuter rapidement l’écrivain des Versets sataniques. "Dans cette attaque, seuls Salman Rushdie et ses partisans mériteraient d’être blâmés et même condamnés", a-t-il souligné lors de sa conférence de presse hebdomadaire à Téhéran. Selon ses explications, l’écrivain britannique s’est exposé à la colère et à la rage des gens en insultant les choses sacrées de l’islam. Il accuse également l’écrivain d’avoir franchi les lignes rouges de plus d’un milliard et demi de musulmans et de tous les adeptes des religions divines.
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