Selon une étude publiée cette semaine, un humain sur trois vit dans des pays où le virus Zika pourrait encore se propager. Il s’agit de la première évaluation de ce genre sur les risques de transmission de l’infection.
Au Brésil, le virus Zika a déjà touché 1,5 million de personnes, rappelle Le Monde. Selon une étude publiée cette semaine dans la revue scientifique The lancet infectious diseases, un humain sur trois vit dans un pays où la propagation de l’infection n’est pas à exclure. Le virus est tenu responsable d’affections neurologiques et surtout de graves anomalies du développement du cerveau chez des bébés nés de mères contaminé. Mais il est bénin chez la plupart des gens.
Le Dr Kamran Khan de Toronto, principal auteur de l’étude souligne qu’environ 2,6 milliards de personnes vivant en Afrique, en Asie et dans le Pacifique sont exposées aux risques liés au virus Zika. Les espèces locales de moustiques et les conditions atmosphériques favorables facilitent la transmission de la maladie. Les pays les plus concernés sont l’Inde, où 1,2 milliard de personnes pourraient être exposées au virus, la Chine, 242 millions, l’Indonésie, 197 millions, le Nigeria, 178 millions, le Pakistan, 168 millions et le Bangladesh, 163 millions. D’autres pays sont touchés dans une moindre mesure : le Vietnam, les Philippines, la Thaïlande, la République démocratique du Congo, la Tanzanie et le Soudan.
Le Dr Kahn reconnaît cependant que de nombreuses incertitudes subsistent, notamment sur le virus Zika et sa transmission. La maladie se transmet essentiellement par des moustiques de type Aedes, mais également par le biais de relations sexuelles. Le chiffre de 2,6 milliards de personnes à risque s’appuie sur le scénario le plus prudent retenu par les chercheurs, à savoir que la zone d’extension du virus Zika est la même que celle de la dengue.