Jimmy Morales aura du pain sur la planche : il doit faire face à la corruption, la pauvreté, l’insécurité, et les poursuites contre l’armée pour génocide.
Le discours de Jimmy Morales était très sérieux, rapporte Libération. Le nouveau président du Guatemala semble avoir tourné le dos au personnage balourd qu’il a longtemps incarné à la télévision guatémaltèque. Et pour cause, le nouveau président de ce pays d’Amérique centrale était un ancien comique. Il est élu cinquantième président du pays.
Il y a six mois, personne n’aurait parié sur la victoire de Jimmy Morales, et surtout pas lui-même. Pour succéder au militaire en retraite Otto Pérez Molina, élu en 2011, l’affairiste ultrareligieux Manuel Baldizón était archifavori. Mais entre-temps, la clameur citoyenne contre les scandales de corruption a eu raison du gouvernement qui était en place.
Les mobilisations de rue ont forcé le Président à la démission, en août de l’année dernière. Pérez Molina et sa garde rapprochée sont aujourd’hui en prison, dans l’attente d’un procès. Dans ce contexte hostile à la classe politique, c’est un novice de 46 ans qui a touché le jackpot, alors que le parti dont il porte les couleurs, FCN-Nacion, ne compte que 11 députés sur 158 à l’Assemblée nationale.