Illustration/SIPA
Après des décennies d’échecs, les scientifiques américains ont finalement réussi la procédure de fécondation in vitro sur des chiots. Les premiers chiots éprouvette sont finalement nés.
La première fécondation in vitro pour chiens
Les premiers chiots éprouvette sont finalement nés aux États-Unis, après des dizaines d’années d’échecs. La procédure de fécondation in vitro qui a été appliquée chez les humains depuis une trentaine d’années peut désormais s’appliquer sur les chiens. Cette nouvelle est marquante sachant qu’elle ouvre la possibilité de préserver des espèces canines en voie d’extinction. Pour ce faire, les scientifiques utilisent des technologies d’édition génétique permettant d’éliminer des maladies héréditaires canines. Cette procédure permettra également l’étude de ces chiens dont l’espèce se fait rare.
Une réussite après plusieurs échecs
La portée qui est née de cette fécondation in vitro compte sept chiots. Ils ont vu le jour en juillet et constituent un mélange de beagle, de labrador et de cocker, tous en parfaite santé, d’après Alex Travis, professeur de biologie de la reproduction à l’école vétérinaire de l’Université Cornell (État de New York) et principal responsable de cette expérience. "On a essayé depuis le milieu des années 1970 la fécondation in vitro avec des chiens, mais sans jamais réussir", a déclaré le scientifique. Au total, 19 embryons fécondés en laboratoire ont été transférés dans une chienne.
Une fécondation difficile pour les chiens
La difficulté de cette fécondation in vitro s’explique par le fait que les cycles de reproduction des chiens sont différents des autres mammifères. Cela rend donc la fécondation des ovocytes plus difficiles. Avec la nouvelle technique développée par les scientifiques, les contraintes de ce genre ont pu être surmontées pour parvenir à un taux de succès de 80 à 90 %. "Nous pouvions déjà congeler et préserver le sperme et l’utiliser pour l’insémination artificielle. On savait aussi congeler les ovocytes, mais sans maîtriser la fécondation in vitro, nous ne pouvions pas les utiliser", a expliqué Alex Travis. Les retombées de cette nouvelle technologie pourraient s’étendre jusqu’aux possibilités de conservations des autres espèces sauvages.
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