Le président américain a estimé dans un entretien diffusé aujourd’hui que la stratégie de sanctions contre la Russie portait ses fruits. Il assurait que l’image de Vladimir Poutine commençait à en faire les frais.
Barack Obama a déclaré dans un entretien à la radio américaine NPR diffusé hier, enregistré le 18 décembre et rapporté par Le Figaro aujourd’hui : "Souvenez-vous, il y a trois ou quatre mois, tout le monde à Washington était convaincu que le président Poutine était un génie, qu’il nous avait tous débordés, et qu’à force de harcèlement et de stratégie il avait réussi à accroître la puissance de la Russie".
"J’ai dit à l’époque que nous ne voulions pas de guerre avec la Russie, mais que nous pouvions appliquer une pression régulière avec nos partenaires européens et qu’avec le temps, cela deviendrait une erreur stratégique de la Russie", a-t-il poursuivi.
"Et aujourd’hui, vous savez, j’ai l’impression qu’au moins en dehors de Russie, certains pensent peut-être que ce qu’a fait Poutine n’était pas si malin", a estimé le président américain.
"Une partie de notre raisonnement était que la seule chose qui maintenait leur économie à flot était le cours du pétrole", et que le déclenchement de sanctions "rendrait l’économie russe suffisamment vulnérable pour qu’en cas de perturbations du prix du pétrole, ils aient des difficultés énormes", a-t-il expliqué.
La Russie devrait bientôt entrer en récession, après une baisse de son produit intérieur brut (PIB) en novembre, dans un contexte de chute des cours du pétrole. Le rouble a cédé plus du tiers de sa valeur depuis le début de l’année.
L’Union européenne et les Etats-Unis ont mis en place plusieurs niveaux de sanctions contre la Russie, notamment économiques et financières, depuis l’annexion par la Russie de la péninsule ukrainienne de Crimée.