Le pays du football a donné le coup d’envoi du Mondial sur fond de grèves et de manifestations. Dernièrement, les manifestants se sont réunis près du stade Marcana, en marge du match Argentine-Bosnie à Rio de Janeiro.
Les anti-Mondial brésiliens avaient convoqué des manifestations sur les réseaux sociaux afin de mesurer leur capacité de mobilisation pour monter leur mécontentement face aux dépenses engendrées par l’organisation de la Coupe du Monde de football. Les manifestations ont réuni en tout environ 10 000 personnes à São Paulo, Rio, Brasilia, Belo Horizonte, Porto Alegre et Manaus.
Selon les faits rapportés par Le Figaro, la police militaire de Rio, dont des Blacks Bloc masqués, a empêché quelque 200 manifestants, de s’approcher du stade Maracana au moment où se déroulait le match Argentine-Bosnie du Mondial, le samedi 14 juin dans la soirée.
La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les groupes de manifestants. Une vingtaine d’entre eux ont été interpellés avant d’être relâchés. Le Figaro précise également que deux journalistes de presse ont été légèrement blessés. Certains manifestants enroulés dans des drapeaux brésiliens, ont protesté devant la gare Central do Brasil. Ils ont brûlé un énorme billet symbolique d’entrée pour un match aux cris de "Fifa go Home !".
Au son de tambours et sifflets, les manifestants scandaient : "Je renonce à la Coupe, je veux plus d’argent pour la santé et l’éducation !". Des images aériennes de TV Globo montraient quelques casseurs en train de saccager deux agences bancaires.
Dimanche 16 juin, les manifestants se sont encore emparés de la ville de Rio. La manifestation s’est dispersée sans heurts, la police a en outre tenu les manifestants à bonne distance du stade Beira Rio où se déroulait match France-Honduras (3-0).