Malgré les appels de la communauté internationale, le régime de Bachar el-Assad poursuit sa violente répression des mouvements de contestation. Dimanche 7 août, une cinquantaine de civils ont été tués par les tirs de la Sécurité.
Le pouvoir syrien continue de tout faire pour empêcher le mouvement d’opposition au régime de Bachar el-Assad de prendre de l’ampleur pendant le Ramadan. L’armée syrienne a poursuivi dimanche sa répression sanglante de la contestation populaire, lançant un raid sur la ville de Deir el-Zour et donnant l’assaut à Houleh.
Au moins 52 personnes ont été tuées lors de la journée sanglante de dimanche, selon la Ligue syrienne des droits de l’Homme. Une autre organisation de défense des droits de l’homme fait état de son côté d’au moins 69 morts. Abdel Karim Rihaoui, chef de la Ligue syrienne des droits de l’homme, a précisé dans un communiqué : « Quarante-deux civils ont été tués et plus de cent autres ont été blessés à Deir el-Zour par les tirs des forces armées et de la sécurité lors d’opérations militaires : 28 personnes ont trouvé la mort dans le quartier d’al-Joura, et 14 autres dans celui de Houeiqa ».
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, a appelé le même jour les autorités syriennes à mettre « immédiatement fin à tous les actes de violence et aux campagnes sécuritaires contre les civils ». Il a aussi fait part de « sa préoccupation croissante » en raison de « la détérioration de la situation sécuritaire en Syrie suite à la montée de la violence et des opérations militaires à Hama, Deir el-Zour et diverses régions de la Syrie ». Les militants des droits de l’Homme estiment à environ 1.700 le nombre de civils tués depuis le début de la révolte populaire à la mi-mars.