Michel Euler/AP/SIPA
Les militaires qui détiennent le contrôle à Niamey intensifient leur pression sur Mohamed Bazoum. Les instigateurs du renversement au Niger ont révélé leur plan de "poursuivre" l’ex-président pour "haute trahison" et atteinte à la sécurité nationale.
Dans un communiqué qui a été lu à la télévision nationale, le colonel-major Amadou Abdramane, un des membres du régime, a déclaré : "le gouvernement nigérien a réuni à ce jour les preuves pour poursuivre devant les instances nationales et internationales compétentes le président déchu et ses complices locaux et étrangers, pour haute trahison et atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du Niger". Les allégations du gouvernement reposent sur des communications entre Mohamed Bazoum et des citoyens nationaux, des dirigeants étrangers et des hauts responsables d’organisations internationales.
Quant au chef d’État déchu, le régime a appelé à "s’interroger sur la sincérité de sa prétention à soutenir qu’il est séquestré, alors même que les militaires n’ont jamais investi sa résidence présidentielle et qu’il dispose encore de tous les moyens de communication", rapportent les médias français comme 20 Minutes.
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Les militaires ont assuré que Mohamed Bazoum fait l’objet de visites régulières de son médecin. Ils ont ajouté que ce dernier n’a relevé aucun problème de santé pour l’ex-président et sa famille après la dernière visite, qui aurait eu lieu samedi 12 août.
Depuis le coup d’État du 26 juillet, Mohamed Bazoum est détenu avec sa famille dans sa résidence présidentielle. Auparavant, il avait fait part de sa situation difficile, affirmant être un "otage" et décrivant des conditions de vie précaires comprenant des coupures d’électricité et une alimentation limitée principalement à du riz et des pâtes.
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