23 millions d’algériens sont attendus aux urnes ce jeudi pour élire leur nouveau président. Bouteflika, candidat à sa propre succession et grand favori de ce scrutin, est allé voter ce matin en fauteuil roulant.
Première apparition en public pour Abdelaziz Bouteflika, le n°1 algérien qui aspire à un 4è mandat au terme de la présidentielle en cours. Il a été aperçu dans un bureau de vote d’
Alger ce matin où il a effectué son devoir de citoyen. Sa venue en fauteuil roulant n’a pas échappé à l’œil aiguisé des journalistes locaux, dont ceux d’El Watan.
Aussitôt, les photos ont fait les tours des réseaux sociaux, notamment sur Twitter.
Frappé en avril 2013 par un accident vasculaire cérébral (AVC), le
dirigeant algérien, n’avait été présent physiquement à aucun de ses meetings, alimentant davantage les doutes sur sa capacité à gouverner le pays. Cette absence apparente ne l’a pas pour autant pénalisé. Dans le pays, il reste le plus grand favori de ce scrutin, une situation inacceptable pour les opposants locaux qui ont décidé d’appeler à un boycott total.
Craignant un revers, l’homme fort du pays a été contraint de s’exprimer à travers les médias pour dire au peuple qu’une abstention dénoterait " une propension délibérée à vouloir demeurer en marge de la nation ". Contrairement au précédent scrutin (2009) qui avait mobilisé 74,11% de l’électorat, les consultations populaires en cours pourraient ne s’adjuger qu’entre 25 à 30% de taux de participation.
Dans le pays, la tension est palpable. La sécurisation du scrutin mobilise ce jeudi 260 000 policiers et gendarmes départagés entre les 50 000 bureaux de vote que compte le pays.
En cas de victoire du président sortant, l’opposition pourrait n’avoir aucune possibilité de contester les résultats dans les rues. Les autorités locales ont déjà fait savoir, à multiples occasions, que de tel scénario n’aura aucune chance d’aboutir.