Agée de 66 ans, la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala a été nommée directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), lundi 15 février.
La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala vient d’entrer dans l’histoire après sa nomination à la tête de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), lundi 15 février.
En effet, âgée de 66 ans, elle est devenue la première femme et la première Africaine directrice de cette organisation, précise France Info. "C’est un moment historique", a résumé l’OMC, en précisant qu’elle prendra ses fonctions le 1er mars et son mandat, renouvelable, expirera le 31 août 2025.
Selon France 24, Dr Ngozi Okonjo-Iweala est une économiste chevronnée. Elle a été deux fois ministre des Finances et cheffe de la diplomatie du Nigeria durant 2 mois.
Elle a commencé sa carrière à la Banque mondiale en 1982 où elle a travaillé pendant 25 ans. Grâce à un large consensus, elle a été élue à la tête de l’OMC tout en bénéficiant du soutien de l’Union africaine, de l’Union européenne et de l’appui des Etats-Unis.
Après sa nomination, Christine Lagarde, première présidente de la BCE et ex-première patronne du FMI a félicité la nouvelle directrice. "Félicitations à mon amie Ngozi Okonjo-Iweala, qui est devenue la première femme directrice générale de l’OMC. Je connais Ngozi depuis de nombreuses années", a-t-elle écrit sur Twitter. Selon elle, la forte volonté et la détermination du Dr Ngozi l’amèneront à promouvoir sans relâche le libre-échange au profit des populations du monde entier.
Ursula von der Leyen, présidente de l’exécutif européen, a salué ce "moment historique pour le monde entier". Elle s’est également dite "si heureuse" de voir une femme d’Afrique à la tête de l’OMC.
Lors de son premier message par visioconférence, la nouvelle directrice s’est adressée aux délégués et a immédiatement appelé à une remise en marche de l’institution. "Notre organisation est confrontée à de nombreux défis, mais en travaillant ensemble, nous pouvons collectivement rendre l’OMC plus forte, plus agile et mieux adaptée aux réalités d’aujourd’hui", a-t-elle signifié.
L’OMC fait face à de nombreuses fractures provoquées par la libéralisation du commerce mondial, la trop grande dépendance à des chaînes de production éparpillées aux excès de la délocalisation industrielle ou la fragilité des échanges commerciaux.
Deux priorités ont été évoquées par Ngozi Okonjo-Iweala, à la mi-octobre afin de montrer que l’organisation est indispensable. La première consiste à présenter un accord sur les subventions à la pêche, lors de la prochaine Conférence ministérielle de l’organisation. Le but est de démontrer que l’OMC peut encore produire des avancées multilatérales. La seconde est de rebâtir l’organe de règlement des différends.
Par ailleurs, la nouvelle directrice a récemment appelé l’institution à se concentrer sur la pandémie. Pourtant, les membres de l’organisation sont divisés concernant une exemption des droits de propriété intellectuelle sur les traitements et vaccins anti-Covid-19 pour les rendre plus accessibles.
De nombreuses personnes espèrent que la nomination de Ngozi Okonjo-Iweala mette fin à des années de blocages de cette institution quasi paralysée.
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