Mercredi 20 avril, une agence nigériane de défense des droits civiques, Civil Rights Congress, a relevé à plus de 200 morts le bilan des émeutes post-électorales dans le nord du Nigéria, majoritairement musulman. L’ONG signale aussi plus d’un millier d’arrestations, tandis que la Croix Rouge fait état de 39 700 personnes déplacées.
Les violences liées à la réélection du président Goodluck Jonathan ont affecté quatorze des trente-six régions du Nigéria, notamment les villes de Kano, Kaduna et Sokoto. Plusieurs commerces, églises, mosquées, mais aussi des maisons et voitures ont été pillés et incendiés par des manifestants musulmans, selon différents médias internationaux.
" Le bilan des morts dépasse les 200 morts dans toute la région (Nord, ndlr) ", révèle Shehu Sani, président du Civil Rights Congress. Selon la Croix-Rouge. "Le nombre des déplacés a grimpé à 39 700 et le nombre des personnes blessées est passé à 410".
D’après les résultats provisoires dévoilés lundi 18 avril, le président sortant Goodluck Jonathan, un chrétien natif du sud, est donné vainqueur des élections présidentielles avec 57 % des voix. Son adversaire musulman, Muhammadu Buhari, lui, a dénoncé mardi des fraudes, alors que les observateurs saluent un scrutin plus honnête et transparent que les précédents au Nigeria.