Baba Ahmed/AP/SIPA
Ibrahim Boubacar Keïta a été réélu à la tête du Mali, avec 67% des voix, selon les chiffres officiels du gouvernement. Un résultat contesté par son opposant Soumaïla Cissé, qui dénonce des fraudes.
Les résultats officiels de l’élection présidentielle au Mali donnent le président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta, réélu avec 67% des voix. Mais Soumaïla Cissé, le chef de file de l’opposition, dénonce des fraudes et se déclare lui-même vainqueur du scrutin, relate RFI.
Entre 2 000 et 3 000 personnes se sont rassemblées dans la capitale malienne samedi 18 août. Elles exigent une modification des résultats officiels. "Nous protestons car nous n’avons pas confiance en la cour constitutionnelle. Nous voulons montrer à tout le monde qu’il y a eu des bourrages d’urnes. Il y a eu une mascarade électorale", dénonce l’un des manifestants.
L’opposition a également déposé des recours devant la cour constitutionnelle, qui devrait proclamer lundi 20 août les résultats définitifs. Tiébilé Dramé, le directeur de campagne de Soumaïla Cissé, se dit prêt à saisir les organisations internationales.
Parmi les manifestants figuraient plusieurs membres de l’opposition. "Le pouvoir est illégal. Cette fois-ci, c’est notre tour, nous avons gagné, nous continuerons nos marches jusqu’à la démission du gouvernement", a assuré à l’AFP, Fatoumata Konaté, membre du bureau politique de l’URD, la formation politique de Soumaïla Cissé.
Le secrétaire à la communication et à la mobilisation du Parti pour le développement économique et la solidarité (PDES), un autre parti d’opposition s’est également indigné : "Nous ne pensons pas qu’il y a défaite. Nous n’allons pas reconnaître le vol".