Les sept otages français seraient toujours aux mains de leurs ravisseurs, a indiqué le ministère des Affaires étrangères après avoir démenti ce jour les rumeurs concernant la libération des Français capturés.
Il était vers 9h30, heures de Paris, ce matin lorsqu’un officier supérieur de l’armée camerounaise a assuré que "les otages sont sains et saufs et sont aux mains des autorités nigérianes (...)"."Ils ont été retrouvés abandonnés dans une maison dans la localité de Dikwa", située à une centaine de kilomètres de la frontière avec le Niger, a-t-il encore précisé.
Trente minutes plus tard, l’information est confirmée par le ministre français délégué aux Anciens combattants, Kader Arif, durant son intervention à l’Assemblée nationale. Il s’est rétracté vers 10h30 et déclare à nouveau qu’"il s’agissait d’informations transmises par voie de presse et qu’il n’y a pas pour le moment de confirmation officielle à ce stade".
Au même moment, l’ambassade de France au Cameroun rapporte à Europe1 que la famille Moulin-Fournier "serait en train d’être libérée". Mais vers 11 heures, le ministre camerounais de la Communication a fait un démenti, assurant que "c’est une folle rumeur". "Si d’aventure ce qui s’est dit à travers cette rumeur était une vérité, le gouvernement camerounais aurait déjà porté l’information à la France", a-t-il déclaré devant la presse locale.
C’est alors que le quai d’Orsay décide de prendre les choses en main. Le ministre a sorti un communiqué mettons en garde « contre la propagation d’informations prématurées » car la libération des otages est une information qui « ne peut être confirmée ». "Le Quai d’Orsay dément l’information selon laquelle les otages français seraient libérés", insiste le ministre Laurent Fabius. L’armée nigériane n’a pas tardé à appuyer sa déclaration.
Pour rappel, lors de son intervention devant les parlementaires mercredi, le chef de la diplomatie française semblait exclure tout versement de rançon si cette option est avancée par les ravisseurs, selon Le Monde.
La France "ne cédera pas aux groupes terroristes", a-t-il déclaré. "Il faut faire le maximum pour libérer nos otages mais rien ne serait pire que de céder", devait-il rajouter.
Actuellement, la France est le pays occidental à avoir le plus de ressortissants, 15 au total, retenus par des groupes extrémistes à travers le monde.
Ce qui s’est passé au Cameroun dernièrement est cependant le premier cas enregistré depuis que la troupe française s’est engagée au Mali.