Outre l’urgence de faire vacciner la population, il faut assurer la sécurité des équipes de santé en contact avec les victimes dans la ville de Butembo dans l’est de la RDC.
La fièvre hémorragique Ebola a tué deux personnes dans la ville de Butembo, une agglomération de près d’un million d’habitants. Ces deux nouvelles victimes ouvrent un autre foyer de contamination dans l’est de la RDC. Le premier décès dans cette ville était porteuse de la maladie à Béni, mais s’est rendu à Butembo après un refus de se faire vacciner. Au total, 195 personnes étaient identifiées comme en contact avec ces deux patients. Le docteur Ndjoloklo Tambwe Bathé, envoyé par le ministère pour organiser la riposte a souligné l’urgence pour ces quelques 200 personnes de se faire vacciner.
Il est aujourd’hui difficile de lutter contre l’épidémie dans la zone à cause des nombreux déplacements de population et des problèmes de sécurité. En effet, il est impossible d’empêcher la circulation des gens, a déclaré le docteur Ndjoloklo Tambwe Bathé. Le médecin insiste également sur la sécurité des équipes médicales. "Aujourd’hui, par exemple, mes équipes ne sont pas allées à Butembo, parce que la sécurité n’était pas assurée sur la route", a-t-il ajouté sur le récit de RFI.
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Jérôme Kouachi, directeur de la lutte contre Ebola pour l’Unicef dans la zone dénonce la mauvaise circulation des informations pour lutter contre la maladie. Il a également rappelé les deux principaux problèmes qui sont la peur et la méconnaissance de cette fièvre hémorragique mortelle. Les gens restent dubitatifs jusqu’à ce qu’ils soient réellement confrontés à la maladie, a précisé le responsable. C’est à partir de là que "les populations commencent à comprendre les messages", a-t-il fait savoir.