C’est avec une certaine fierté que l’armée nigériane a présenté jeudi 19 novembre otages libérés, dont deux français, lors d’une vaste opération militaire dans le delta du Niger.
C’est une unité spéciale des forces de l’ordre nigérianes, composée de militaires et de policiers, qui s’est chargée de l’impressionnante opération impliquant notamment des forces aériennes, maritimes et terrestre. Les autorités nigérianes n’avaient plus lancé d’assaut de ce type depuis l’amnistie d’août 2009 décrétée par le président Goodluck Jonathan. Seulement, devant la recrudescence des rapts et des attaques dans les installations pétrolières ces dernières semaines, l’armée avait mis en garde les gangs déclarant qu’elle ne tolérerait plus leurs actes criminels.
Les deux français libérés faisaient partie des 7 personnes enlevées le 7 novembre dernier sur une plateforme pétrolière d’Afren. 8 avaient été capturés lors de l’attaque de la plateforme d’Exxon et les 4 derniers sont des employés de Julius Berger. "Ces hommes ont été retrouvés dans le camp d’Obese dans l’Etat de Rivers.", a déclaré le général Charles Omoregie qui a précisé qu’aucune rançon n’a été payée.
Dans un communiqué diffusé mercredi au soir, la nouvelle locataire du Quai d’Orsay, Michèle Alliot-Marie a remercié "chaleureusement tous ceux qui ont contribué à cette libération, en particulier les autorités nigérianes".
Les enlèvements sont à mettre sur le compte du Mouvement pour l’émancipation du Delta du Niger (Mend) qui lutte pour une meilleure répartition de la manne pétrolière dans la région.