Siti Batoul Ousein, coordonnatrice par intérim d’OCHA au Cameroun s’est dit "indignée et attristée" par le meurtre d’un autre travailleur humanitaire dans la région du Nord-ouest du Cameroun.
Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) au Cameroun a annoncé le décès d’un humanitaire vendredi 7 août dans le Nord-ouest. Le meurtre a eu lieu dans la localité de Batibo, l’une des deux régions anglophones du pays en proie à un conflit indépendantiste depuis 2017. Selon les explications de l’OCHA dans un communiqué, ce partenaire de plusieurs agences des Nations unies, a été enlevé chez lui et tué par des individus armés non identifiés. "Ce meurtre est le dernier d’une série d’attaques, d’extorsion violente et de harcèlement contre des humanitaires" présents dans les régions anglophones, a ajouté la note.
Il y a un mois, le 10 juillet dernier, un agent de santé communautaire soutenu par Médecins Sans Frontières (MSF) a été tué dans le Sud-Ouest du Cameroun. Siti Batoul Ousein, coordonnatrice par intérim d’OCHA au Cameroun a aussitôt réagi à ce nouveau meurtre d’un travailleur humanitaire en affirmant être indignée et attristée. Elle a fortement condamné la violence contre les travailleurs humanitaires, une situation qui, selon elle, met en péril l’accès à une assistance indispensable pour les personnes touchées par la crise dans les régions du Sud-ouest et du Nord-ouest.
Depuis 2017, les combats entre les séparatistes anglophones et l’armée dans les deux régions anglophones du Cameroun ont fait au moins 3 000 morts. Selon des ONG, plus de 700 000 personnes étaient également obligées de fuir leur domicile. Dans les régions anglophones du Cameroun, des ONG accusent souvent les séparatistes comme les soldats d’exactions contre les civils.
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