Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a décrété samedi l’état d’urgence en raison des "dangers menaçant le pays". Cette décision survient huit jours après l’attentat sanglant qui a tué plusieurs touristes.
Vendredi 03 juillet, les autorités tunisiennes avaient, pour la première fois, reconnu les défaillances sécuritaires locales suite à l’attentat sanglant à proximité de Sousse. Découlant de cette reconnaissance, des limogeages ont eu lieu parmi les hauts responsables, dont le gouverneur de Sousse, région où s’est déroulée l’attaque. "Au vu des dangers qui menacent le pays, de la situation régionale et de ce que nous voyons de propagation du terrorisme dans des pays frères, nous avons décidé de proclamer l’état d’urgence sur tout le territoire tunisien pour 30 jours", a déclaré le chef de l’Etat dans un discours télévisé à la nation. Il a d’ailleurs précisé que cette mesure entrait en vigueur dès samedi.
En guise d’avertissement, le président tunisien a également ajouté que le pays était dans un genre de guerre spéciale. En effet, Béji Caid Essebsi est convaincu que si les attentats "terroristes" se produisent encore, l’Etat va s’effondrer. Pour rappel, depuis sa révolution il y a quatre années de cela, la Tunisie est un des pays où l’on remarque une progression de la mouvance djihadiste. Il y a déjà eu en Tunisie plus de trois ans d’état d’urgence. Ce dernier accorde des pouvoirs d’exception aux forces de l’ordre et permet aux autorités de "prendre toutes mesures pour assurer le contrôle de la presse et des publications de toute nature". Dans la foulée, elles peuvent également interdire les grèves et les réunions " de nature à provoquer ou entretenir le désordre". Voir plus.