Enlevées par le Boko Haram entre le 16 et le 24 juin, 63 nigérianes, dont certaines âgées entre 3 à 12 ans, ont profité d’un affrontement entre la secte et l’armée pour s’échapper de leur lieu de détention.
63 des 68 nigérianes enlevées dans leur village de Kummabza, dans le district de Damboa, dans l’État de Borno, ont profité de l’absence de certains membres du Boko Haram pour s’échapper de leur lieu de détention vendredi. La nouvelle a été officialisée ce weekend par un haut rang de Maiduguri, selon Le Parisien.
Un autre membre des milices de Borno qui appuient l’armée dans sa lutte contre les exactions du Boko Haram confirme la nouvelle. " Je viens de recevoir l’alerte, de la part de mes collègues de la région de Damboa, qu’environ 63 des femmes et jeunes filles kidnappées ont pu rentrer chez elles ", raconte-t-il à la presse. Puis de préciser les circonstances ayant permis aux captives de s’échapper : " elles ont eu ce geste courageux au moment où leurs ravisseurs se sont absentés pour mener une opération ".
Ce jour là en effet, le groupe islamiste et l’armée locale se sont livrés à d’âpres combats dans la ville de Damboa, au cours desquels le Boko Haram a essuyé une lourde perte, avec 50 morts.
Jusqu’ici, les autorités nigérianes n’ont toujours pas confirmé l’information. La plupart des responsables au sein du gouvernement et de l’armée étaient injoignables dimanche soir, selon Le Parisien.
Pour rappel, le sort de 219 lycéennes sur les 276 enlevées par Boko Haram à la mi-avril n’est toujours pas connu. A ce jour, l’enquête n’a abouti qu’à l’arrestation de quelques personnes identifiées comme ayant collaboré aux côtés de la secte dans leur série d’exactions.