Il y a les gros dormeurs et les petits dormeurs, mais il y a aussi les hypersomniaques. Zoom sur ce trouble du sommeil rare.
Si vous ressentez régulièrement une envie de dormir au cours de la journée, s’il vous arrive assez souvent d’avoir envie de vous endormir au volant, si vous faîtes très souvent des siestes, alors il y a de grande chance pour que vous soyez victime d’hypersomnie.
L’hypersomnie se caractérise par un sommeil excessif. Il s’agit d’un trouble neurologique qui amène le sujet à dormir en moyenne une dizaine d’heures d’affilée et à se retrouver, au réveil et durant la journée, dans un état de grande fatigue. Ce trouble apparaît généralement à l’adolescence ou au début de la vingtaine. On distingue l’hypersomnie idiopathique (sans cause connue) de l’hypersomnie secondaire associée à un problème physiologique tel le syndrome des jambes sans repos ou l’apnée du sommeil.
Ce trouble handicape le quotidien du sujet atteint. En effet, malgré un sommeil profond et très long, il continue à ressentir la fatigue durant la journée et peut somnoler. Dans le concret, l’hypersomniaque a de grandes difficultés à se lever. Le matin, il lui faut généralement une aide extérieure pour se réveiller puisque son horloge biologique ne peut pas l’y aider.
Durant la journée, la personne atteinte d’hypersomnie n’utilise pas toutes ses capacités physiques et mentales dans la mesure où il se sent fatigué. En résumé, le bon déroulement de ses activités quotidiennes est affecté par ce trouble qui s’impose à lui durant les deux tiers de la journée, ce qui l’empêche de s’épanouir normalement.
L’hypersomnie n’a pas encore de traitement permettant d’en guérir. En effet, les médecins proposent surtout des traitements visant à stimuler le dynamisme du corps afin de réduire la fatigue et de ne pas se laisser envahir par le sommeil. En prime, il est recommandé de trouver des activités qui ne vont pas permettre de s’offrir quelques heures de sommeil durant la journée. D’ailleurs, il est même conseillé de pratiquer des exercices physiques.
Un suivi psychologique aide entre autres à prendre de bonnes décisions. Par exemple se lever dès le premier réveil, lutter contre la sieste non réparatrice et trop longue, se détendre au réveil… Beaucoup d’efforts et de motivation sont exigés, et la compréhension de l’entourage est vivement souhaitée.