Nous perdons entre 50 et 100 cheveux par jour environ, ce qui est tout à fait normal. Au-delà, il faut s’en inquiéter, il peut s’agir d’une pelade. Le point sur cette maladie.
La pelade est une maladie auto-immune du follicule pileux. C’est-à-dire que l’organisme considère à tort ses propres cellules comme étrangères et s’évertue à détruire les bulbes pileux responsables de la pousse du cheveu et du poil, d’où une chute de cheveux de façon localisée. Souvent des plaques lisses (sans cheveu) apparaissent au niveau du cuir chevelu, généralement au sommet du crâne et s’étend jusqu’au-dessus des oreilles. Dans certains cas rares, la pelade peut être étendue à tout le corps. Les ongles sont aussi parfois affectés : ils deviennent rugueux et présentent de petits creux.
Les plaques disparaissent d’elles-mêmes en quelques mois, c’est-à-dire que les cheveux repoussent spontanément. Mais au début, ils sont blancs, ce n’est qu’après quelques mois qu’ils prennent une couleur normale. Si les plaques régressent naturellement, les récidives sont en revanche fréquentes, sans être systématiques. Les personnes atteintes de la pelade font l’expérience d’un premier épisode dans l’enfance. Plus elle se manifeste tôt et sévèrement, puis elle tend à récidiver et à s’aggraver au fil du temps.
Cette maladie est relativement courante et peut toucher toute catégorie de personnes mais se déclenche bien souvent avant l’âge de 20 ans. Il existe par ailleurs une prédisposition génétique de la pelade : les spécialistes estiment que le risque de développer cette maladie pour un enfant dont l’un des parents et atteint d’une forme sévère est de 6%. Certains facteurs comme le stress ou d’autres causes psychologiques, la prise de médicaments… pourraient être des déclencheurs de la maladie.
La pelade est une maladie bénigne, elle ne met pas en danger et n’affecte aucun organe. Mais selon l’étendue de la chute des cheveux ou des poils et la localisation des plaques, cette maladie inesthétique et déstabilisante peut s’accompagner de répercussions psychologiques avec une importante altération de la qualité de vie.
Le traitement n’est pas une obligation mais est d’une grande aide pour mieux vivre avec la maladie. Il est à discuter au cas par cas en fonction de la gêne occasionnée et en considérant notamment les éventuels effets secondaires du traitement envisagé. Dans tous les cas, rendez visite à un dermatologue dès l’apparition des plaques lisses. Il saura également vous conseiller sur les différents soins à réaliser.