Nous vivons tous des périodes de tristesse et de mélancolie. Or, le terme « dépression » est souvent employé que ce soit pour ces petites déprimes que pour la dépression clinique (c’est-à-dire en tant que maladie).
La dépression, au sens propre du terme, est définie comme un état pathologique qui associe une modification pénible de l’humeur à un ralentissement de l’activité intellectuelle et motrice. C’est un état de détresse morale, plus ou moins durable, caractérisé par une tristesse et une diminution du tonus de l’énergie.
Cependant, comme il est difficile de discerner la limite entre la petite déprime passagère et la maladie, les personnes atteintes de dépression ignorent parfois leur condition jusqu’aux premiers signes de gravité. Ce qui fait que la majorité des cas de dépression ne sont pas diagnostiqués et donc non traités. Pourtant, aujourd’hui la dépression est bien soignable et cela évite les conséquences tragiques.
La dépression est une maladie dite « holistique ». C’est-à-dire qu’elle affecte aussi bien l’humeur, les pensées et le comportement que les fonctions organiques (sommeil, poids…). Elle se manifeste par des épisodes aigus, parfois chronique, durant lesquels le dépressif éprouve des sentiments de tristesse et de malheur. Selon la gravité, la dépression bouleverse plus ou moins le comportement dans les activités quotidiennes et les relations avec autrui.
Aussi, il faut bien savoir faire la différence entre les différents types de dépression que les médecins distinguent selon leur cause.
La dépression réactionnelle s’agit de la forme la plus courante de dépression. Elle est due à un évènement particulier : divorce, abandon, licenciements, crise professionnelle ou deuil. Parfois, certaines femmes peuvent présenter, après l’accouchement, un syndrome dépressif (le baby blues).
La dépression saisonnière est la forme de dépression apparaissant en hiver où le soleil est moins présent. Elle peut affecter les personnes qui travaillent dans des endroits peu éclairés. Elle est due aux changements de rythmes physiologiques régulés par la lumière et notamment la longueur des journées.
Et la dépression endogène est la forme la plus rare mais aussi la plus grave de la dépression. Elle est due à des pathologies psychiatriques marquées par une douleur insupportable.
Il est aussi important de savoir que même si ce sont les personnes entre 40 et 65 ans qui sont le plus touchées par cette maladie, les moins de 16 ans n’y échappent pas non plus. Il faut savoir que le suicide est la deuxième cause de mortalité des jeunes de 15 à 25 ans. Mais il n’est pas facile de déceler la dépression chez l’adolescent car elle est souvent confondue avec la crise d’adolescence. Donc, Il faut être très attentif à sa façon de parler, son comportement, et surtout il faut dialoguer.
Dans la pratique, les médecins définissent la dépression par une série de symptômes à la fois psychologiques et physiques présents quotidiennement pendant au moins deux semaines. Nous ressentons alors une fatigue, une perte d’énergie et de l’angoisse, nous avons une humeur triste et nous manquons d’intérêt ou de plaisir par rapport à un grand nombre d’activités. S’en suivent alors une dévalorisation de notre personne, des problèmes de concentration et de prise de décision, allant jusqu’aux pensées suicidaires.
Il est important de déceler la dépression le plus tôt possible afin d’éviter que des symptômes plus graves n’apparaissent. Aussi, il a été constaté que les personnes pratiquant une activité physique régulière étaient moins atteintes aux dépressions. En effet, l’exercice permet « d’aérer » le cerveau. Si les activités physiques ne peuvent empêcher l’arrivée de la dépression, elles permettent en tout cas d’en atténuer les symptômes.
Certaines carences alimentaires peuvent aggraver les symptômes de la dépression. C’est pourquoi il est important d’avoir une alimentation la plus équilibrée possible. Privilégiez les aliments riches en acides gras oméga-3 que vous retrouverez notamment dans le poisson gras (saumon, hareng, sardines...). Adoptez une alimentation riche en vitamines et minéraux, le cas échéant, compensez par la prise de suppléments alimentaires. Et le plus important, confiez-vous à votre entourage, dialoguez afin d’exprimer et d’extérioriser vos doutes et vos angoisses.
Par ailleurs, un état dépressif aigu peut être guéri dans 80 % des cas. De nos jours, un traitement bien adapté permet d’atténuer les effets ravageurs de la dépression, notamment quand il y a des comportements à tendances suicidaires, puis de la guérir en quelques semaines. Le traitement est suivi dans un centre spécialisé.
Même si vous n’avez pas les symptômes classiques, mais ressentez de la tristesse, du découragement, ou de l’inutilité plusieurs jours à la suite, demandez de l’aide à votre médecin.