Si le lien entre le chômage et la santé n’a pas encore été mis à jour par les spécialistes, des études partielles ont établi cette évidence.
Le chômage serait un facteur non négligeable de la forte hausse de mortalité, selon des études partielles qui mettent en avant les cas de suicide des chômeurs.
Entre 2008 et 2010, 584 suicides ont été enregistrés suite au chômage qui n’a cessé de croître au début de la crise économique, d’après une analyse de l’Institut français pour la santé et la recherche médicale (Inserm). Toutefois, en creusant un peu plus le dossier "chômage-mortalité", il semblerait que le manque d’emploi tuerait "entre 10.000 et 20.000 personnes par an". C’est l’estimation de Pierre Meneton, un chercheur de Inserm qui a étudié de près la santé des chômeurs.
L’étude qui a été effectuée entre 1995 et 2007 par le scientifique Pierre Meneton, a suivi 6000 volontaires. Situés dans l’intervalle d’âge de 35 à 64 ans, ces personnes ont été observées par rapport aux effets du chômage sur la santé cardiovasculaire et la mortalité globale. Les résultats de l’analyse mettent en évidence une "surmortalité très importante" sur les personnes qui ne travaillent pas.
Par ailleurs, l’étude a également montré que l’inactivité conduit les chômeurs à avoir des ""comportements à risque". "Ils consomment plus d’alcool, moins de fruits et légumes, et ont un apport calorique (hors alcool) très significativement plus élevé que la moyenne", note le chercheur.
Le chercheur affirme que l’inactivité les expose également à des "accidents cardiovasculaires et des pathologies chroniques". Cependant, l’auteur de l’étude reconnaît que cette analyse n’est encore que partielle et que peut être la réalité est encore sous-estimée.