Monise Bénard est déjà porté aux nues dans sa commune de Saint-Philippe. Depuis qu’elle a été officiellement déclarée candidate à l’élection de Miss Réunion, la jeune femme de 20 ans suscite déjà un engouement autour de sa sélection : « C’est fou les gens me demandent de signer des autographes. Je leur dis que je ne suis pas Miss Réunion. Ils me répondent que ce n’est pas grave…(rires) ».
La candidate affirme en toute franchise, qu’en même temps, sa candidature engendre des commentaires pas toujours agréables : « Il y a aussi des gens qui disent que je fais mon intéressante. C’est dommage, mais je fais avec... ».
Les Saint-philippois connaissent déjà bien Monise. Il faut dire que la jeune aide-maternelle porte sur sa tête la couronne de Miss Vacoa 2008 : « je dois la rendre bientôt. Ça a été un immense honneur de représenter ma ville".
"J’aimerais beaucoup être l’ambassadrice cette fois-ci de la Réunion toute entière ». Et Monise de déclarer qu’il y a quelques années, c’est une première dauphine de miss Vacoa qui est devenue Miss Réunion. Il s’agit de Stéphanie Tapé…
« Concernant ma sélection, mes amis et ma famille étaient persuadés que j’allais être retenue… Moi bien sur je n’y croyais pas. J’ai vu tellement de belles filles aux castings… De toute façon je vis déjà une belle expérience… C’est déjà que du bonheur ».
La vie quotidienne de Monise Bénard s’articule autour des enfants.La candidate numéro 8 travaille à l’école maternelle de Saint-Philippe :
« Les enfants m’appellent Tatie Monise. Ils sont adorables. Je m’occupe d’eux à la cantine, pendant les jeux, à la sieste… Depuis l’âge de 12 ans, je m’intéresse aux enfants. J’ai commencé par les petits au sein même de ma famille ».
La Saint-philippoise est en effet très active au milieu de son cercle familial. Elle milite pour que la maladie de Ravine soit reconnue au sein de la population et de la recherche mondiale : « Il y a un garçon parmi mes proches, qui est atteint par cette terrible maladie. Beaucoup de Réunionnais ne connaissent même pas l’existence de ce mal qui concerne une partie infime de la population… J’ai pour projet la création d’une association pour aider à récolter des fonds pour la recherche".
Dans cet emploi du temps très chargé, Monise trouve le temps de se préparer à l’élection : « J’ai l’habitude de gérer mon stress avant de monter sur le podium. C’est vrai que je garde toujours une appréhension, mais j’ai appris à relativiser… C’est comme pour un examen, cela ne sert à rien de se préparer la veille en révisant ses classiques…(rires). Il faut y aller concentrée et répondre aux questions du jury, avec le plus de naturel possible".
Au moment de cet entretien, Monise Bénard parle à voix basse, elle se trouve parmi la dizaine de bambins qu’elle vient de coucher après le repas. Une petite voix s’élève : « c’est Maël qui pleure. Il m’appelle…. », Notre candidate de Saint-Philippe doit raccrocher. Il y a urgence : « Je ne laisse jamais pleurer un bébé »…