Ce matin, huit ex-saisonniers du Centre Technique Interprofessionnel de la Canne et du Sucre (CTICS) ont été placés en garde à vue au commissariat Malartic à Saint Denis. Tout comme quatorze de leurs homologues d’ores et déjà entendus par les enquêteurs, ces anciens salariés du CTICS sont suspectés de fraude pour avoir surévalué la richesse de la canne à sucre.
Les huit ex-saisonniers employés au sein du Centre Technique Interprofessionnel de la Canne et du Sucre (CTIC) passeront la nuit dans le locaux du commissariat Malartic pour les besoins de l’enquête. Depuis le début de cette affaire de fraude concernant une surrévaluation de la richesse de la canne, pas moins de 22 ex-salariés du CTICS ont été entendus par les enquêteurs de la brigade financière de la Sûreté départementale.
Soupçonnés d’avoir gonflé les taux de richesse de la canne à sucre, ces ex-saisonniers risquent d’être poursuivis pour escroquerie. Leur but aurait été de favoriser certains planteurs qui se voyaient ainsi reverser un montant plus important par les usiniers.
Le centre technique a découvert des anomalies entre la quantité du sucre acheté et celle produite en 2009, d’où l’ouverture d’une enquête interne. On estime à 2 millions d’euros le montant du préjudice. L’enquête préliminaire est piloté par le Procureur de la République, Richard Bometon assisté de deux autres magistrats.