Un homme financièrement dépendant de sa compagne est plus enclin à être infidèle, c’est ce qui ressort d’une étude menée aux Etats-Unis.
Visiblement, les hommes supportent très mal d’être financièrement dépendants. Pour preuve, l’étude menée par le professeur Christin Munsch de l’Université du Connecticut aux Etats-Unis. Les conclusions de cette étude ont de quoi faire frémir les working girls. En effet, les femmes qui gagnent plus que leur mari ont cinq fois plus de risques de se faire tromper par ce dernier que celles qui contribuent de manière équilibrée au budget familial.
Selon l’étude, sur une période de six ans, 6,7% des hommes ont trompé leur partenaire, contre 3,3% pour les femmes. Christin Munsch observe que la situation "idéale", celle où l’homme a le moins de chances d’aller voir ailleurs, consiste à ce qu’il apporte 70% des revenus du couple. Pour parvenir à ces résultats, Christin Munsch a puisé dans des données récoltées entre 2001 et 2011. La sociologue a complété celles-ci avec une enquête réalisée auprès de 2750 hommes mariés et âgés de 18 à 32 ans.
Selon les travaux de la chercheuse américaine, tromper sa partenaire peut être un moyen pour les hommes de restaurer leur masculinité ressentie comme menacée par cette situation. "Gagner moins d’argent que sa partenaire féminine peut menacer l’identité masculine des hommes en remettant en cause la notion traditionnelle qui les définit comme ceux qui subviennent aux besoins de la famille", explique Christin Munsch, doctorante en sociologie. "Ce lien de cause à effet peut être particulièrement prononcé dans certains groupes de la population fortement attachés à une masculinité traditionnelle, comme les hommes d’origine latino-américaine", précise-t-elle.
L’étude révèle effectivement que les cas d’infidélité sont bien plus nombreux lorsque l’homme qui a des revenus inférieurs à ceux de sa partenaire féminine est d’origine hispanique. Par ailleurs, le couple est toujours confronté à l’infidélité que ce soit de la part de l’homme que de la femme lorsque celle-ci gagne plus. En effet, si c’est la femme qui subvient aux besoins de la famille, elle est tout autant plus susceptible de tromper son partenaire. En revanche, si la femme dépend financièrement de son partenaire masculin, elle est moins susceptible d’adultère.
"La féminité pour la femme n’est pas définie par son statut de soutien de famille, ni par les conquêtes sexuelles. La dépendance financière n’est pas une menace pour les femmes", explique la chercheuse. Dans l’ensemble, quelles que soient les circonstances, les femmes sont deux fois moins susceptibles de tromper leur partenaire que les hommes.