Nous voulons tous que nos enfants soient bien élevés. Instaurer la discipline est le seul moyen pour y parvenir. Zoom sur la discipline positive.
Nos enfants, nous les aimons, nous voulons le mieux pour eux. Mais parfois, leurs comportements nous font sortir hors de nos gonds et nous nous trouvons dans l’obligation de réagir. Comment distinguer une réaction adaptée d’une réaction exagérée ? Quelle méthode de discipline « fonctionne » vraiment ? Comment ne pas perdre les pédales lorsque la tension est au maximum ? Et surtout, comment arrêter de culpabiliser lorsqu’on réprimande nos chères têtes blondes ?
C’est justement pour venir en aide aux parents désemparés que la discipline positive a vu le jour. C’est une approche éducative élaborée dans les années 30 par un psychanalyste autrichien qui avait compris l’importance de maintenir le respect et la dignité de tous, en particulier des enfants. Sur ces principes, une psychologue américaine a élaboré des approches plus pratiques pour les parents. La méthode mise avant tout sur l’autodiscipline et la responsabilisation de l’enfant.
Selon la discipline positive, il faut entrer en lien avec l’enfant avant de le corriger. Cela nécessite d’avoir une écoute de qualité, de valider ce qu’il ressent, mais aussi parfois, de prendre soi-même le temps de gérer ses émotions. Au lieu de réagir au quart de tour à un acte inapproprié de son enfant sous l’effet de la colère, mieux vaut parfois faire une pause. Des études ont d’ailleurs montré que lorsque l’on est hors de soi, on n’est plus capable de réagir avec raison. Mieux vaut donc dire à son enfant, par exemple : « tu as mal agi. Laisses-moi le temps de me calmer, on en reparle après ». Il faut essayer de faire de ces situations difficiles des opportunités d’apprentissage pour l’enfant.
Qu’en est-il de la punition ? Cette démarche est efficace à court terme, dans le sens où c’est un moyen rapide de mettre fin à un comportement inapproprié. En revanche, elle n’aide pas à grandir car elle n’enseigne pas les qualités que l’on souhaite transmettre. Elle fait naître chez l’enfant le retrait, le ressentiment, la revanche, l’humiliation et la rébellion. C’est pourquoi elle n’a pas sa place dans la discipline positive. Cela ne veut pas dire pour autant que tout est permis. Chaque acte a une conséquence. Cette conséquence ne sera pas la punition, mais la « réparation ». La réparation permettra à l’enfant de faire mieux dans l’avenir.
L’un des principes de la discipline positive est d’impliquer l’enfant dans la mise en place des règles et des conséquences en cas de non respect des règles : réfléchir avec l’enfant à ce qu’il faut faire pour que telle ou telle situation se passe bien, à ce qui se passera si ça se passe mal, mais aussi à se mettre d’accord sur ce que l’on attend de lui. Impliquer l’enfant permet aussi de le responsabiliser : il a toutes les cartes en main, il a fait un choix dans sa manière d’agir en sachant qu’il s’exposait à telle ou telle conséquence. Bien sûr, ce niveau d’implication sera différent selon l’âge de l’enfant.
En bref, la discipline positive prône la communication et le respect d’autrui. Un concept autant bénéfique pour les parents que pour les enfants.