Illustration - SIPA
Les adolescents partagent une grande histoire d’amour avec leur téléphone portable. Dès le réveil jusqu’au dernier clignotement des yeux avant de s’endormir, ils ne le quittent pas. Gros plan sur la façon dont ils l’utilisent à longueur de journée.
Le téléphone des ados sert à tout sauf à téléphoner. L’Observateur y a consacré un article cette semaine afin de lever le masque sur cet univers inexplicable.
Drague et téléphone
Dès le réveil dans le lit, Sophie, 15 ans, passe une demi-heure à regarder Facebook et Instagram. Côté drague, les œillades de cour de récré ont disparu et sont remplacés par des échanges de texto sur Facebook, a pour sa part déclaré Louisiane, 15 ans. "Ce n’est qu’après qu’on discute en vrai, entre les cours", a-t-elle ajouté précisant qu’un smiley qui rougit signifie que c’est dans la poche.
Entre triche et syndrome FOMO
En classe, le téléphone n’est pas autorisé, mais les adolescents ne ratent pas l’occasion pour le cacher dans la trousse ou la coque de la calculette. Certains en profitent pour tricher en enregistrant des bouts de cours au dictaphone, comme à l’époque des sous-doués. Pendant les heures de devoir, ils discutent en conversation groupée sur Facebook. Le plus dur c’est de se concentrer, car le smartphone émet un signal toutes les deux secondes.
Ces jeunes souffrent surtout du syndrome FOMO, Fear of Missing Out ou la peur de manquer quelque chose. Sans portable, "j’ai l’impression de ne plus avoir de vie", a confié Sophie.
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