Emmanuel Macron s’est exprimé devant les Français pour la 4e fois depuis le début de la crise sanitaire dimanche soir.
Lors de son allocution devant les Français, Emmanuel Macron a évoqué l’actualité et les violences policières.
Plusieurs syndicats réagissent suite à cette prise de parole.
"Le président joue les équilibristes mais ne répond que partiellement à l’attente des policiers.
Alliance aurait aimé entendre des actes(plus) forts
Des actes forts sur le respect de notre fonction
Des actes forts pour une réponse pénale forte
Des actes forts sur le principe de la présomption d’innocence du policier
Des actes forts sur les conditions de vie et de travail du policier
Bien évidemment cela ne saurait se soustraire à notre demande d’audience à laquelle il n’a toujours pas répondue.
Les policiers doivent être respectés et soutenus et nous maintenons la pression par des mobilisations jusqu’à ce que nous soyons reçus et entendus.
Dans ce grand chantier de la police nationale il devient urgent d’améliorer les conditions de vie et de travail des policiers. La haine anti-flics ne peut plus se couvrir d’impunité et la justice devra aussi répondre aux attentes « des gardiens de la paix » qui payent chaque année un lourd tribut.
Les policiers et les citoyens le savent bien, sans police il ne peut y avoir de paix !
Chacun sait que le climat social risque de devenir plus tendu reste à savoir si le président aura besoin de nous ou pas."
"Sur l’allocution de monsieur le président de la République. On prend acte, qu’il y a quand même un soutien du président ainsi qu’une reconnaissance de la nation. Par contre, au delà de cette déclaration d’amour, aujourd’hui ce que l’on attend ce sont des preuves d’amour. La reconnaissance et le soutien de la nation doivent se traduire par des actes concrets, notamment sur la reconnaissance de la présomption d’innocence et aussi le soutien de la justice, avec des peines exemplaires pour ceux qui s’attaquent aux policiers. Nous attendons également la concrétisation dans des dossiers qui restent en souffrance aujourd’hui, on a le dossier des cycles de travail. Nos collègues bénéficient d’un weekend tous les six semaines. On a aussi le statut des travailleurs de nuit. Tant que nous n’aurons pas de réponses concrètes du gouvernement, nous maintiendrons la pression. Il faut que le gouvernement prenne conscience, qu’il ne s’agit pas seulement d’un mouvement d’humeur , mais d’une crise profonde au sein de la police.
Le ministre nous a annoncé l’interdiction de la clé d’étranglement avec une possibilité d’une prise arrière, les collègues se posent la question de comment intervenir face à un individu récalcitrant. Ils restent en attente de consignes précises par rapport aux méthodes d’intervention.
Pour unité SGP police FO, tout acte de racisme est un délit condamnable. Au sein de notre profession il peut y avoir des individus qui tiennent des propos racistes ou qui commettent des actes de violence, ces personnes n’ont pas une attitude exemplaire, c’est personnes n’ont rien à faire dans nos rangs."
"Hier soir, on a eu droit à deux secondes sur la police, des mots, des mots et des mots. On attend du président de la république qu’il mette en place des actes forts. Des actes forts pour remettre le policier à sa place, pour nous donner la légitimité qu’on doit avoir pour faire respecter l’ordre sur la voie publique. Depuis des années on demande que la justice fasse sont travail face aux multirécidivistes, que les différentes personnes présentées en justice pour des faits de violence soient condamnées(...)
Aujourd’hui on attend vraiment une réponse forte pénale, on attend vraiment que le gouvernement et le président de la république nous apporte son soutien par des actes concernant les moyens pour pouvoir travailler, qu’il nous “relégitime” sur la voie publique et qu’il nous donne cette présomption d’innocence, qu’on ne soit pas tout le temps pointé du doigt, coupable de quoi que ce soit.
On doit pas laisser la place à l’émotion. Monsieur Castaner est peut-être allé un peu trop vite dans sa déclaration, il était dépassé par ses émotions. (...) On ne peut pas être accusé de tous les mots de la société. Le président de la République a déclaré qu’il faut de l’ordre. S’il n’y a pas d’ordre, c’est le chaos, s’il croit que le pays est en guerre à cause du coronavirus, qu’il continue dans ce sens là, on va tout droit vers la guerre."