Un récent rapport de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) préconise de réduire le nombre de pharmacies pour diminuer les dépenses de santé. Dans notre département les réactions s’enchaînent pour dénoncer cette recommandation.
Pour réduire les dépenses de santé, l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) préconise de faire baisser la marge des pharmaciens sur chaque médicament, et garantir leur marge globale en réduisant de 10% le nombre d’officines.
La Réunion est directement concernée par cette recommandation de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS). Avec une pharmacie pour 3 000 habitants, notre département est au-dessus de la moyenne nationale qui est d’une officine pour 2 900 habitants. La moyenne pour les pays d’Europe étant d’une pharmacie pour 4 500 habitants. Le rapport préconise une réduction de 10% le nombre d’officine d’ici 2017.
Cette mesure ne laisse pas de marbre les pharmaciens dans notre département. Claude Marodon, vice-président du syndicat des pharmaciens, explique que "si on regarde globalement toutes les dépenses de santé, le médicament représente 3,5% des dépenses de santé. Même en essayant de faire des économies draconiennes, on ne changera rien de façon significative au trou de la Sécu". Il ajoute par ailleurs que "ce qu’il faut c’est globalement avoir une stratégie où on atteint les grosses dépenses de santé".
Si le gouvernement suit les recommandations de ce rapport, certaines pharmacies de proximité pourraient disparaître pour favoriser celles des grandes villes. Mais pour les Réunionnais interrogés, "plus il y en a plus ça facilite les gens". "Il faut que la pharmacie soit à la portée des gens", ajoute un autre.
Ce document soulève la critique des pharmaciens et il n’est pas bien accueilli par les Réunionnais même si cette mesure pourrait apporter une économie de 150 millions d’euros à l’Assurance maladie.