Une enquête préliminaire a été ouverte par le vice-procureur de la République Dominique Auter afin de savoir avec certitude si la pêche du requin bouledogue s’est déroulée dans la réserve marine. Suite à la polémique provoquée par la capture de ce squale au lendemain de l’attaque d’un surfeur sur le spot des Trois Noires, la justice s’intéresse de près à cette expédition punitive.
"Suite à la médiatisation de cette affaire, une enquête est ouverte afin de savoir si le requin bouledogue n’a pas été pêché dans la réserve marine" explique très clairement Dominique Auter, vice-procureur de la République.
Pour connaître avec certitude le lieu de cette capture, les gendarmes de la brigade nautique côtière sont en charge de l’enquête. Les trois pêcheurs seront donc entendus pour éclaircir les circonstances de cette pêche miraculeuse.
Si la capture s’est réellement réalisée dans la réserve marine, les trois pêcheurs confirmés pourraient être poursuivis.
Capturé dimanche 20 février aux alentours de 18H45, ce requin bouledogue mesure près de 3 mètres pour plus de 250 kilos. Le squale a été sorti de l’eau à proximité du spot de Trois Roches à Saint Gilles, là où s’est déroulée une attaque de requin samedi 19 février. Mais une fois encore, il est impossible d’affirmer que ce requin bouledogue est celui qui a sectionné la jambe du touriste âgé de 32 ans ("Réunion : Le touriste attaqué par un requin a perdu sa jambe").
Au lendemain de l’attaque de ce touriste marseillais - père de trois enfants - sur le spot des Trois Roches, les trois pêcheurs avaient la ferme intention de limiter les risques en capturant ce requin bouledogue. Ces professionnels de la mer ont donc entrepris de pêcher ce squale avec une seule motivation : éliminer le danger.