Depuis le début de l’année 2011, la clinique Saint Vincent située au coeur de Saint Denis assure un programme d’accompagnement, de prévention et d’éducation pour les diabétiques. Sur une semaine d’hospitalisation, les patients bénéficient d’un encadrement médical optimal propre à leur maladie.
A travers la mise en place de cette toute nouvelle unité au coeur de la clinique Saint Vincent, les patients atteints de diabètes bénéficient d’une prise en charge totale. Entourés de diabétologues, diététiciens, de cardiologue et de psychologues, les diabétiques acquièrent de meilleurs connaissances sur leur maladie et son traitement.
L’accompagnement et l’écoute sont au centre de cette unité. Les patients peuvent également acquérir des compétences d’auto observation (signes d’hypoglycémie, lésions du pied...). Au fil des ateliers, les patients apprennent les compétences d’auto-soins : auto-surveillance glycémique, prise de médicaments, injection d’insuline, premiers gestes en cas de plaie, correction d’une hypoglycémie... Ce programme se veut complet et parfaitement adapté pour prévenir les complications liées au diabète.
L’alimentation est également au coeur de ce programme. Un diététicien apporte aux malades toutes ses compétences afin que ces derniers puissent avoir les bons réflexes jour après jour. "J’avais un peu d’appréhension avant de commencer ce programme mais on apprend pleins de choses. Avant tout, on réapprend à bien manger, c’est rassurant’" explique Lucette, diabétique depuis plus de trente ans.
Pour le directeur d’exploitation de la clinique Saint Vincent - Luc Triboulet -, "ce programme répond à un besoin important puisque au sein de notre service cardiologie, on a pu constater un manque d’informations apporté aux patients atteints de diabète".
"Il y a deux types de patients : ceux qui pourront venir faire un bilan de rééquilibrage de diabète et ceux qui viendront prendre connaissance de leur maladie. Il s’agit de leur apporter une éducation thérapeutique individuelle et en groupe. Ces groupes sont constitués de huit personnes au maximum et l’âge minimum est fixé à 18 ans" explique Luc Triboulet. Avant d’ajouter : "tout le monde peut venir au sein de cette unité et les conditions de prise en charge sont identiques à celles pratiquées dans les autres hôpitaux de l’île".
A la Réunion, près de 80 000 personnes sont atteintes du diabète, ce qui représente 10% de la population. La sur-mortalité propre à cette maladie est deux fois plus élevée sur le département qu’en métropole.