Hier, le GIR (Groupement d’Intervention Régional) a procédé à une vaste série d’interpellations , dans le cadre d’une information judiciaire ouverte pour proxénétisme. L’affaire en question fait état d’un "petit réseau de prostitution bien organisé". Cinq femmes et deux hommes sont suspectés dans cette affaire et ont été interpellés et placés en Garde à Vue (GAV) mardi 2 juin.
Une vaste opération a été menée hier par une quarantaine d’hommes du GIR, (Groupement d’Intervention Régional réunissant les forces de la gendarmerie et de la police) dans le cadre d’une "information judiciaire ouverte pour proxénétisme par le Parquet de Saint Denis".
Présentée ce matin dans les colonnes de la presse écrite, cette affaire fait été état de sept interpellations : "cinq femmes et de deux hommes ont été placés en garde à vue", tous suspectés d’être impliqué dans ce réseau de proxénétisme.
Hier, entre 6h00 et 7h00 du matin, ces sept personnes ont été arrêtées au sein de leur domicile respectif, à savoir dans le secteur Nord : à Saint Denis centre, Saint Paul, au Moufia et à la Bretagne.
Cette affaire mobilise les forces de l’ordre depuis six mois et aucune information n’est divulguée, si ce n’est que ce réseau n’est pas de type libanais, il n’est donc pas question de "traite des blanches".
Au total, une cinquantaine de clients seraient impliqués dans ce réseau de prostitution, l’organisation étant bien rodée.
Plusieurs clients- environ une trentaine - ont été entendus par les hommes du GIR. Ce "petit réseau" de prostitution aurait été particulièrement lucratif.
Parmi les femmes suspectées, certaines sont des "mères de famille sans histoire" qui effectueraient ce travail à l’insu de leur mari ou compagnon "pour arrondir les fins de mois".
Les sept suspects, âgés de 30 40 ans se connaissaient. L’ensemble des personnes interpellées étaient issues soit de la communauté karane, soit de la communauté malgache. Ce qui n’est pas le cas de tous les clients.
Il n’est pas question de "racolage" dans le cadre de cette affaire, puisque les prostituées effectuaient leurs passes à domicile ou dans des hôtels et ce, avec des "clients triés sur le volet" via un système de carnet d’adresses bien fourni que les femmes partageaient.
Les enquêteurs du GIR , au terme d’une longue et minutieuse enquête (surveillance et écoutes téléphoniques), ont pu établir que ces femmes gagneraient plutôt bien leur vie, au gré de leurs déplacements et des rendez-vous pris.
En ce qui concerne les montants affiliés aux "passes" : les tarifs s’échelonneraient de "50 à 300 euros".
Cet après midi, quatre personnes liées à cette affaire devaient être déférées à la barre du Tribunal de Champ Fleuri. Le premier homme en question est arrivé escorté par les gendarmes. Il est ressorti libre du tribunal -sous contrôle judiciaire-, accompagné de son fils et de son avocat.
Deux femmes et un autre homme ont également été présentés cet après midi à la barre.
Les quatre suspects en question ont été mis en examen pour proxénétisme.
A l’heure où ces lignes sont écrites, deux d’entre eux ont été présentés à la Cour -un homme et une femme- puis placés sous contrôle judiciaire. Ils sont ressortis libres du tribunal.
Quant aux deux autres, ils sont toujours auditionnées à l’heure où ces lignes sont écrites.