Le vendredi 13 janvier dernier, Tuan aurait été agressé en pleine rue au Tampon. Âgé seulement d’une vingtaine d’années, le jeune réfugié chinois aurait été insulté, menacé et agressé physiquement alors qu’il dénonçait des persécutions qu’il subissait en Chine avec sa famille.
Le vendredi 13 janvier dernier, a été un nouveau jour de persécution pour Tuan. Ce jeune réfugié Chinois aurait été victime d’une agression au centre ville du Tampon, alors qu’il tenait un stand d’informations pour dénoncer les oppressions dont serait victime la communauté Falun Gong à laquelle il appartient. "Un monsieur est passé en voiture. Il y proféré des insultes, des menaces et il a maudi Tuan et sa famille. Il a aussi casser le stand et tenter d’agresser Tuan au visage", détaille Frederic Giacalone, président de l’association Eveil de Chine.
Pour fuir la persecution de leur mouvement spirituel mêlant des enseignements bouddhistes et taoïstes, Tuan et sa famille sont arrivés à La Réunion en février 2020.
Depuis, le jeune homme n’a toujours pas trouvé la paix. Désireux de dénoncer les actes de violence dont seraient victimes les membres de sa communauté, il affiche régulièrement des clichés sensibles sur son stand contre le parti communiste chinois. Des révélations qui lui vaudraient, même à plus de 9000 km de Pékin, des intimidations.
"C’est assez traumatisant. Ils ont fui leur pays pour éviter la persécution et dans le pays où ils trouvent refuge, ils sont encore aggréssés. Ils espèrent trouver le calme et la liberté d’information qu’ils n’ont pas en Chine", détaille Frederic Giacalone.
Selon l’association, les agresseurs seraient des partisans Réunionnais du parti communiste Chinois. "Certains ont également des commerces et font des affaires avec la Chine. Il y a aussi un sentiment de nationalisme, ils ne veulent pas que l’on parle de la Chine en mal", ajoute son président.
À ce jour, le jeune homme d’une vingtaine d’années serait le premier réfugié chinois du mouvement Falun Gong à La Réunion. Soutenu par l’association Eveil de Chine qui défend la ligue des droits de l’homme, il a déposé plainte.